Le 20 juillet dernier, Christophe Charbonnet a posé ses valises à Penmarc’h, dans le Finistère où il a racheté un hôtel-restaurant. Après 20 ans passés au cœur de la City, ce Bourguignon d’origine a choisi la Bretagne pour faire comme il dit « son Brexit ».
À Londres, Christophe Chardonnet a travaillé dans une boucherie, puis une fromagerie, tout en lançant parallèlement sa propre activité de cuisinier pour particuliers. En tout, 20 ans passés au cœur de la City, mais entre-temps le Brexit est passé par là.
D’ailleurs, au moins de juin 2016, lors du référendum, auquel il a eu comme tous les ressortissants européens droit de participer, ce Bourguignon d’origine avait voté contre. « Comme un deuxième référendum n’a pas pu avoir lieu très rapidement, j’ai compris assez vite que ça serait plié, que les Anglais auraient ce qu’une petite majorité voulaient », regrette-t-il.Je ne me voyais pas rester dans un pays qui voulait sortir de l’Europe, sachant que moi, je suis Européen.
Faute de visibilité sur un futur en dehors de l'Europe, son avenir à Londres s’annonce incertain. Le restaurateur est préoccupé par la libre circulation des marchandises et craint d'être entravé dans sa pratique professionnelle. C'est pour toutes ces raisons que le 20 juillet dernier, Christophe Charbonnet quitte l’Angleterre, en bateau, et débarque à Roscoff, direction Penmarc’h. Sur le port de Saint-Guénolé, il a racheté le Trymen, un restaurant-crêperie et chambres d’hôtes. Pour lui, une page est tournée. Sans regret.
Je n’étais pas malheureux en Angleterre, j’y ai vécu heureux. Maintenant, je vais être très heureux en Bretagne.