L'Association du Souvenir français se disait choquée en découvrant la disparition d'objets commémoratifs sur les tombes de soldats anglais dans plusieurs cimetières du Finistère. Il s'agissait en fait d'une opération des délégations du Commonwealth pour mettre aux normes les tombes.
C'est ce qu'on appelle un couac. Vendredi 17 mai, le sacristain de l'église de Gouesnou (Finistère) a découvert avec "étonnement et stupeur" plusieurs vols sur des tombes de soldats britanniques du cimetière.
"Quand je suis arrivé vendredi soir, je suis venu jeter un coup d'œil sur les tombes pour voir si tout était en état et j'ai découvert que plusieurs choses avaient disparu, notamment les croix chrétiennes et les croix de David" détaillait Daniel Crouan-Pellé, sacristain de l'église de Gouesnou, abasourdi.
Une grande vasque de fleurs ainsi que la plaque du Souvenir Français avaient aussi été dérobées.
Une opération nettoyage de délégations du Commonwealth
"Qui a donc pu faire ça" déploraient les membres du Souvenir Français, association qui a pour but de conserver le souvenir de celles et ceux morts pour la France.
Ces "vols", qui n'étaient pas revendiqués, ont été enregistrés dans plusieurs cimetières du Finistère : Saint-Renan, Lanildut, Tréflez, Guipavas, Plougastel-Daoulas, Ploudaniel, Brignogan, Le Folgoët et La Forest-Landerneau.
Personne n'était au courant. Ils n'ont laissé que les stèles et le gravier
François Fouré, délégué général de l’association mémorielle Le Souvenir français
Le phénomène a intrigué... mais est en fait le résultat d'une communication non établie entre les administrations françaises et les délégations britanniques du Commonwealth War Graves Commission (CWGC). Ces dernières ont en effet missionné des jardiniers pour mettre aux normes les tombes des soldats britanniques dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement, sans prévenir la Préfecture du FInistère, ni l'Office national des anciens combattants (ONAC).
"Je l'ai appris ce mercredi midi. Personne n'était au courant. Ils ont tout enlevé, les plaques commémoratives, les bouquets de fleurs et les croix pour ne laisser que les stèles et le gravier" indique François Fouré, délégué général de l’association mémorielle Le Souvenir français.
Plus de peur que de mal au final. "Je préfère ça, plutôt que des dégradations de personnes mal intentionnées" se rassure Françis Fouré, qui regrette malgré tout ce manque de communication entre Britanniques et Français.
Dans cette affaire, qui n'en est plus une, une plainte avait été déposée et une enquête avait été ouverte sous l'autorité du parquet de Brest pour faire la lumière sur cette affaire.