Le tribunal administratif de Rennes a rejeté ce jeudi les requêtes des opposants au projet de centrale au gaz de Landivisiau.
La mobilisation et les arguments des opposants n'auront donc pas suffi à convaincre le Tribunal administratif de Rennes lors de l'audience du jeudi 2 novembre.
Une étude d'impact suffisante pour le tribunal
Les associations requérantes ont essayé de faire valoir leurs arguments et notamment les conséquences d'un tel projet sur l'agriculture biologique, la faune, la pollution de l'air, l'insuffisance des mesures de compensation et sur le danger public que la centrale peut représenter. Mais rien de tout cela n'a été retenu par les magistrats.
"Pas d'irrégularité dans l'enquête publique préalable" et "pas d'insuffisance dans l'étude d'impact" telles sont les constats du tribunal administratif de Rennes qui a donc suivi les recommandations du rapporteur public.
Un projet économiquement viable
L'autre argument des opposants était la viabilité économique de cette centrale. Pour Maître Alexandre Faro, l'avocat des requérants "on ne comprend pas comment [la centrale] va fonctionner économiquement, largement alimenté par des subventions publiques" ...des subventions qui seraient de 44 à 67 millions d'euros par an pendant 20 ans.
Pour sa part le rapporteur avait lui estimé que "les requérants ne démontraient pas le sinsuffisances des capacités financières de la Compagnie életcrique de Bretagne, filiale de Direct Energie".
Le tribunal donc préféré suivre l'avis du rapporteursur tous les points
La centrale, projet phare du Pacte électreique breton
La centrale à cycle combiné au gaz de Landivisiau est le projet phare du Pacte électrique breton signé entre l'Etat , la Région Bretagne, l'Agende de l'environnement (ADEME), Réseau de transport d'électricité, RTE et l'agence nationale de l'habitat (ANAH) en 2010. Son objectif: réduire la dépendance électrique en Bretagne d'ici à 2020.
En mai 2015 le préfet avait pris un arrêté autorisant la Compagnie électrique de Bretagne à exploiter une installation de production d'électricité dans la zone d'activité du Vern, à Landivisau
Depuis le début, ce projet suscite une forte contestation citoyenne. Pour les opposants cette centrale est inutile et représente un danger pour l'environnement. Ils estiment en particulier que les gazoducs entre Landivisiau et St-Urbain mais aussi entre Landivisiau et Plumergat dans le Morbihan soit 20 kilomètres et 111 kilomètres pde long vont engendre des pollutions des sols et de l'air.