La Commission européenne vient d'annoncer l'ouverture de deux enquêtes destinées à déterminer si des projets français de production d'électricité sont conformes aux règles de l'UE en matière d'aides d'Etat. Visée notamment la centrale au gaz de Landivisiau dans le Finistère.
"La Commission craint que ces projets visant à rémunérer la capacité de production d'électricité puissent (...) favoriser certaines entreprises par rapport à leurs concurrents et empêcher l'arrivée de nouveaux acteurs sur le marché", a-t-elle indiqué dans un communiqué.Dans le collimateur de Bruxelles en particulier : l'appel d'offres lié à la construction d'une nouvelle centrale au gaz, turbine à gaz à cycle combiné - TGCC, située à Landivisiau, dans le Finistère. Dans ce cas précis, la Commission européenne "s'inquiète en particulier du fait que l'aide sera accordée à un seul type de technologie et n'est pas ouverte à d'autres solutions potentielles".
En Bretagne, ce projet de centrale rencontre une forte opposition locale. Un nouveau rassemblement est d'ailleurs prévu ce samedi 14 novembre. Le collectif d'opposants, Gaspare, estime que "cette centrale est inutile, coûteuse et dépassée", il prône plutôt le développement d'alternatives moins polluantes.
Un "mécanisme de capacité" observé de très près
Mais surtout, la France prévoit encore de mettre en place sur l'ensemble du marché national un mécanisme de capacité, c'est à dire des mesures visant à garantir la sécurité de l'approvisionnement en électricité, en particulier lors des pointes de consommation survenant lors des hivers rigoureux. Généralement, ces mécanismes offrent des avantages supplémentaires aux fournisseurs de capacité de production d'électricité, en plus des revenus tirés de la vente d'électricité sur le marché. Des avantages offerts en échange du maintien de la capacité existante ou d'investissements dans de nouvelles capacités nécessaires pour garantir la sécurité de l'approvisionnement en électricité.