Centrale à gaz de Landivisiau : le Conseil d'Etat donne raison aux opposants

Les opposants à la Centrale à gaz de Landivisiau, dans le Finistère, dont l'association Force 5 étaient une nouvelle fois mobilisés ce samedi. Une décision du Conseil d'Etat leur donne raison. Le dossier sera à nouveau jugé, mais sur le fond cette fois par la Cour administrative d'appel de Nantes.


C'est une victoire de taille pour les opposants à la Centrale à gaz de Landivisiau dans le Finistère. Le Conseil d'Etat a annulé l'arrêt du 15 mai 2017 de la cour administrative d'appel de Nantes, reconnaissant ainsi l'intérêt à agir de l'association écologiste Force 5. Une association de défense de l'environnement, qui met en avant la zone Natura 2000 à proximité de la Centrale, qui serait traversée par un gazoduc, si la centrale était construite. "L'association Force 5 est fondée (...) à demander l'annulation de l'arrêt qu'elle attaque", a estimé le Conseil d'Etat. 
 Le tribunal administratif de Rennes et la Cour d'Appel de Nantes avaient rejeté à trois reprises les recours déposés par Force 5 contre l'arrêté signé en 2013 par la ministre de l'Écologie de l'époque, Delphine Batho, et autorisant Direct Énergie (Total) à exploiter la centrale. L'intérêt à agir de l'association n'était jusqu'alors pas reconnu, ce qui vient de changer.
 

Affaire renvoyée à la Cour administrative d'Appel de Nantes


L'affaire est renvoyée pour être jugée sur le fond cette fois par la cour administrative d'appel de Nantes et l'État est condamné à verser à l'association 3 000 euros. La Cour devra se prononcer sur la légalité des autorisations d'exploiter accordées à la Compagnie électrique de Bretagne. Les opposants à la centrale, prévue pour sécuriser l'approvisionnement en électricité de la Bretagne, manifestent quasi-quotidiennement depuis fin janvier devant le site de la future unité du fait de l'arrivée des premiers engins de chantier. 

  

La Bretagne ne produit que 10% de son électricité    


Dépourvue notamment de centrale nucléaire, la Bretagne ne produit qu'environ 10% à 15% du courant qui y est consommé. L'essentiel de son électricité doit être importé des régions voisines. Pour remédier à cette situation, un Pacte électrique breton conclu en 2010 prévoyait de nouvelles sources de production d'électricité, dont la future centrale à cycle combiné au gaz de Landivisiau, de 400 mégawatts. Le projet phare de ce pacte, qui a cependant pris beaucoup de retard: initialement la centrale devait être mise en service à l'hiver 2016-2017.


 
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