Des centaines d'espèces ramenées des fonds sous-marins de Nouvelle-Calédonie sont actuellement scrutées par dix-huit chercheurs venus du monde entier à la station de biologie marine de Concarneau. Un travail de fourmi qui mènera peut-être à la découverte de nouvelles espèces.
Ces animaux marins viennent de l'autre bout du monde ! Collectés dans les profondeurs subaquatiques au sud-est de la Nouvelle-Calédonie lors d'expéditions, des milliers de specimens de coraux, éponges et autres échinodermes sont passés à la loupe durant ce mois de février, à la Station de biologie marine de Concarneau.
Pour trier et identifier toutes ces espèces, dix-huit spécialistes de renommée internationale ont posé leurs valises durant trois semaines à Concarneau. Espagne, Italie, Australie, ils viennent des quatre coins du monde pour une mission bien spécifique. "Plus de la moitié des choses qu'on voit ici sont nouvelles pour la sciences" s'enthousiasme Paco Cardenas de l'Université d'Uppsala en Suède.
Des découvertes qui pourront peut-être un jour déboucher par exemple, sur des applications thérapeutiques : "Cette espèce d'éponge est intéressante pour l'industrie pharmaceutique, explique Francisca Carvalho, de l'Université de Bergen (Norvège). Car elle a des composants naturels qui peuvent être utiles pour la découverte de nouveaux médicaments antibactériens ou antifongiques"
Tim O'Hara du Muséum de Melbourne (Australie), lui, est un des spécialistes mondiaux des ophiures, de vieilles cousines des étoiles de mer, mais bien plus souples : "Cet animal vit sur les coraux, et quand il veut se nourrir, il étend ses bras dans l'eau très lentement.... Et il les couvre d'un mucus où viennent se coller les petits animaux du zooplancton dont il se nourrit."
Tous ces animaux, d'abord ramenés de Nouvelle-Calédonie au Museum d'Histoire Naturelle de Paris sont décrites avec l'espoir de découvrir peut-être de nouvelles espèces. Une fois classés et étiquetés, ils rejoindront les collections du MNHN à Paris.