Coronavirus : la filière ostréicole n'a pas d'autres alternatives que de s'adapter

Après le norovirus en début d'année, la filière ostréicole subit une nouvelle crise sanitaire avec le coronavirus. L'export est à l'arrêt. Les restaurants, principaux clients, sont fermés. Reste la vente au détail et en ligne. Les viviers bretons ne sont pas rassurés quant à leur avenir. 


"On essaie de sauver les meubles." L'heure n'est pas à l'optimisme chez les gérants des Viviers de la Forêt. Cette institution, installée depuis 1948 au bout du vieux port de La Forêt-Fouesnant, dans le Finistère, fait le dos rond.

Car les chiffres parlent d'eux-mêmes. Habituellement, l'entreprise commercialise chaque semaine une tonne de moules et une tonne d'huîtres en mars. Les compteurs sont désormais presque à zéro. Les 70 restaurateurs des environs, les principaux clients, ont fermé, confinement oblige.

Seuls petits marchés de substitutions : la vente de palourdes roses pour l'agro-alimentaire, les poissonneries et bien sûr : les particuliers.
 
 

Vente en ligne et livraisons 


Car les Viviers de la Forêt ont des charges fixes et doivent donc maintenir un minimum d'activité. L'entreprise a donc choisi de maintenir la vente au détail. Les clients peuvent également prendre des commandes via le site internet de la société.  "Notre secrétaire gère désormais de chez elle ce service. Elle pourra aussi assurer les paiements en carte bancaire" explique Christèle Revois, la gérante de l'entreprise. 
Les livraisons sont assurées tout autour de Fouesnant. "Heureusement, les crustacés sont toujours appréciés. Ce matin , j'avais moins de dix commandes du côté de Concarneau. Cet après-midi, j'en ai une quinzaine du côté de Fouesnant. La vente en ligne et la livraison ne vont représenter entre 10 et 20 % de notre chiffre d'affaires habituel" précise  Mathieu Le Viol, le co-gérant. Ce nouveau service semble séduire mais il est aussi plus chronophage car il faut trouver l'adresse des clients. 
 


Un avenir incertain


L'entreprise ne sait toujours pas si elle pourra proposer dans la durée du chômage technique à ses quatre salariés. En attendant, la nature est ainsi faite : les huîtres continuent de grossir. De gros numéros de taille seront mis en vente ces prochaines semaines et seront du coup moins intéressants à vendre. Décidément un printemps maudit. 


 
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