EDF bénéficie d'un délai supplémentaire de deux ans pour achever le démantèlement partiel de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère), selon un décret publié jeudi au Journal officiel.
Le texte, signé du Premier ministre Manuel Valls, autorise ce report "compte tenu des aléas techniques rencontrés". L'électricien a ainsi jusqu'au 31 juillet 2018 pour terminer ses travaux. Interrogé par l'AFP, EDF a indiqué que le retard pris dans le démantèlement de la centrale était essentiellement dû à "des pannes sur des engins de travaux très
spécifiques".
Un incendie s'était en outre déclaré fin septembre 2015 dans la centrale, sans qu'aucun rejet radioactif ne soit mesuré à l'extérieur du site selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Deux chantiers en cours
Actuellement, deux chantiers sont en cours à la centrale: le démantèlement des échangeurs de chaleur, bientôt terminé, et le démantèlement de la station de traitement des effluents.Les combustibles irradiés de la doyenne des centrales françaises ont été évacués lors d'une première phase d'arrêt définitif de l'exploitation entre 1985 et 1992. Après une interruption de quatre ans, son démantèlement partiel a repris en juillet 2011. Pour ce qui est du bloc réacteur et du bâtiment l'abritant, leur déconstruction n'a toujours pas été autorisée par l'ASN.
Prototype industriel couplé au réseau EDF en 1967, la petite unité des Monts d'Arrée (70 MW contre 900 à 1.450 MW pour les réacteurs suivants) a définitivement arrêté de produire le 31 juillet 1985, après avoir fourni 6,2 milliards de KWH - soit l'équivalent de la consommation annuelle de la ville de Paris.