Alors que les difficultés économique de l'entreprise chinoise Synutra se font de plus en plus sentir dans les usines de l'Ouest de la France dont celle de Carhaix dans le Finistère, la FRSEA monte au créneau sur le manque d'information et sur une éventuelle crise laitière à venir.
L'inquiétude monte chez les producteurs de lait de l’Ouest. Et la FRSEAO (Fédération Régionale des Syndicats
d’Exploitants Agricoles de l’Ouest) le fait savoir et hausse le ton.
Dernièrement, les articles de presse alarmants se multiplient concernant la situation financière du groupe laitier chinois Synutra. Celui qui apparaissait il y a deux ans comme un futur eldorado pour les producteurs laitiers, ne produit pas à la hauteur des volumes annoncés et son usine de poudre de lait infantile à Carhaix connaîtrait de grosses difficultés. La coopérative Sodiaal, partenaire de Synutra, serait en train de négocier une reprise partielle du site.
Un manque d'information pesant
Le groupe chinois étant avare d'informations sur sa santé économique, la situation est des plus difficiles à appréhender pour les éleveurs laitiers qui sont les premiers intéressés.La FRSEAO pose donc ouvertement les questions suivantes : "Quels impacts pour les coopératives ? Qui va supporter tout cela ? Les producteurs vont-ils être impactés ?" Selon la fédération, le manque d'information ne peut qu'augmenter l'inquiétude qui règne parmi les éleveurs concernés. Certains ont d'ailleurs réalisé de gros investissements en prévision des nouveaux débouchés que présentait la filière chinoise.
Sodiaal pointé du doigt
Mais le groupe Synutra n'est pas le seul à être épinglé par le communiqué de la FRSEAO. Le syndicat agricole s'insurge du silence de la coopérative Sodiaal : "Déjà, lors de l’Assemblée Générale en juin, des sociétaires avaient posé des questions sur la relation avec Synutra mais n’avaient pas eu de réponse".Le syndicat fait part d'un besoin de transparence de la coopérative envers ces sociétaires. "Les producteurs sont en droit d’avoir des réponses et des explications" conclut la FRSEA.