Les emplois aidés subissent des coupes drastiques depuis cet été. Du côté des associations culturelles bretonnes et du réseau Diwan, la rentrée sera difficile. De nombreux postes ont été supprimés.
10 000 emplois aidés en Bretagne, en 2016. C'est le chiffre annoncé par le Conseil Culturel de Bretagne, lequel s'inquiète de l'annonce du gouvernement concernant ces contrats. Ce dernier en effet décidé de les réduire d'un tiers d'ici à 2018, les jugeant inefficaces et coûteux.Dans les faits, bon nombre de structures comme les écoles, hôpitaux, mairies mais aussi associations ne voient pas très bien comment ils pourront fonctionner sans. Pour évaluer les conséquences sur le secteur associatif et culturel, le Conseil Culturel de Bretagne lance une enquête dont les résultats devraient être connus le 23 septembre, lors de sa session plenière à Brest. Pour Bernez Rouz, son président, il s'agit "d'avoir une vue d'ensemble sur cette révision drastique. On a déjà eu le retour de plusieurs cas où le couperet est abrupt." Il souligne également que le moment est mal choisi, à l'heure de la rentrée.
La décision fait polémique.
Le premier ministre Edouard Philippe souhaite réduire les contrats aidés encore plus drastiquement que prévu. Moins 139 000 par rapport à 2016.
Rappelons que les contrats aidés favorisent le retour à l'emploi des personnes en difficulté, avec des aides publiques pour leur employeur.
Les secteurs associatifs et les collectivités locales s'inquiètent.
/ Intervenants : Kristell Coïc, agent spécialisé (contrat non renouvelé) - Lise Boulbennec, présidente de l'association de parents d'élèves Diwan Montroulez - Marc Coatanéa, vice-président Brest Métropole chargé des ressources humaines
Diwan réclame une solution dans l'urgence
Le réseau Diwan est très impacté par cette mesure. Stéphanie Stoll, sa présidente ne décolère pas. Les 50 établissements Diwan de la région emploient 207 personnes, dont 141 contrats aidés. "Soit trois quart des emplois" dit-elle et d'ajouter "pendant l'été, 51 de ces contrats ont été validés, puis le 8 août, nous avons eu 45 refus. 39 contrats sont en attente de renouvellement sur les six prochains mois. En tout, nous en sommes à 84 postes sur la sellette."
Pour certaines écoles comme à Nantes, Lesneven, Saint-Brieuc, Lesneven, Plougastel Saint-Germain, Auray et la toute nouvelle de Plougastel-Daoulas, le couperet est tombé et la rentrée se fera par exemple sans ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles).
Diwan a alerté les élus bretons. "Nous demandons une solution en urgence, pour la rentrée. Diwan exerce une mission de service public, avec des moyens trop précaires. Il faut débloquer les contrats". Un appel à la mobilisation est lancée pour le samedi 2 septembre à 10 h 30, devant les préfectures de Quimper et de Nantes.