L'élevage de porc du Finistère a été dénoncé pour maltraitance animale par une association. Il a aussitôt été inspecté par les services de l'État. Les gendarmes sont saisis d'une enquête.
Beaucoup de monde sur le pont pour faire la lumière sur les allégations de maltraitance animale. L'association L214, qui milite pour le bien-être animal et contre la consommation de viande, avait lancé l'alerte, tôt ce jeudi 16 mars, en diffusant une vidéo tournée à l'intérieur d'un d'élevage de porc, à Pouldreuzic dans le Finistère. On y voit des cochons au contact de cadavres d'autres cochons, des salles de naissance d'une grande saleté, des animaux malades blessés.
La préfecture a promptement réagit. Ce jeudi après-midi, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP, ex-direction des services vétérinaires) a inspecté l'intérieur de l'exploitation.
La préfecture et les services vétérinaires refusent pour l'instant toute communication publique. Nous avons aussi contacté l'éleveur mais celui-ci n'a pas souhaité s'exprimer.
L'élevage d'environ 150 truies et de milliers de porcelets, est affilié à Triskalia, l'un des plus gros groupements de producteurs de porcs en Bretagne. Le groupe a réagit en milieu de journée en annonçant une conférence de presse le jour même. Conférence annulée finalement, la préfecture suggérant d'attendre les conclusions de l'inspection.
Côté judiciaire, l'association L214 a fait enregistré une plainte auprès du tribunal de Quimper pour "infraction aux règles d'hygiène des animaux destinés à la consommation" et pour " maltraitance animale". La gendarmerie a été dépêchée sur place.
De son côté, l'association L214 estime que le cas de cet élevage de Pouldreuzic n'est pas isolé, avec une forte mortalité des animaux dans certains d'entre eux. "Il y en a qui sont plus propres, mais il y a aussi d'autres élevages qui ressemblent à celui-ci. On est dans quelque chose qu'on retrouve assez communément en Bretagne, qui est une région où on retrouve la moitié des élevages de porcs industriels en France". Le porte-parole de l'association, Sébastien Arsac, reconnait cependant que les conditions sanitaires semblent particulièrement dégradées dans cet exemple précis.