Les premiers poulets nourris aux algues sortent des élevages et sont présentés au salon Terre et Mer à Morlaix. la cible: le marché Chinois.
Une société bretonne, Breizh Aglae, commercialise le premier poulet nourrit aux algues. Une alimentation naturelle conçue par la société Olmix, spécialiste des biotechnologies marines, comportant moins d’antibiotiques et d’additifs chimiques.
Cette solution pourrait séduire des investisseurs Chinois présents au festival Entre Terre et Mer. Elle a en tout cas étonné les estivants et curieux qui ont pu déguster l’Aglae chicken rôti dans les rues de Morlaix.
"Le sans antibiotiques, on est dans les pionniers, le sans antibiotiques grâce aux algues, on est les premiers au monde", explique sous un beau soleil Thomas Pavie, un des directeurs de Breizh Algae Invest.
Les poulets proposés gratuitement à la dégustation ne sont pas exclusivement nourris aux algues, la base de leur alimentation restant les céréales, auxquelles on été ajoutés des additifs alimentaires à base d'algues brunes, rouges ou vertes.
"Nous avons extrait des algues des composants que nous avons identifiés comme stimulant le système immunitaire", précise Pi Nyvall Collen, responsable Recherche et Développement chez Olmix.
La laitue de mer contient en effet des antioxydants, des protéines et des minéraux à même de renforcer le système immunitaire des animaux, qui, du coup, n'ont plus besoin de recevoir des antibiotiques, administrés souvent de manière préventive et dont l'usage intensif peut conduire à une antibiorésistance.
Quels débouchés ?
"On est sur un marché de niche", reconnaît Thomas Pavie, soulignant cependant que la Chine, "ce sont dix millions de millionnaires en dollars, et Shangai 500.000, soit autant que la population de Lyon, donc, moi, la niche Shanghaienne m'irait très bien!" s'amuse-t-il."En Chine, la problématique des antibiotiques est bien réelle", explique Qijun Wang, un investisseur de la région de Qingdao, en affaires avec le groupe Olmix, une assiette de poulet aux algues devant lui. "Il y a une importante classe sociale en Chine qui peut et veut acheter des produits de qualité", poursuit-il, mettant en avant la "réputation de la cuisine française".