Finistère. Concours des plus belles prairies, une mise en valeur d'écosystèmes riches en biodiversité

Récompenser les prairies les plus riches en biodiversité. Pour la 8è année, le concours est ouvert sur 166 communes du Nord-Finistère. Les agriculteurs ont jusqu’au 15 mai pour s’inscrire.

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Dès qu’il arpente une prairie, Vincent Colasse du Conservatoire botanique national de Brest repère le moindre détail. Bottes au pied, en ce matin d’avril, le botaniste ne peut s’empêcher de commenter : "On remarque que c’est fleuri, l’une des plantes caractéristiques de ce printemps, c’est la cardamine des prés", dit-il en se penchant pour montrer ces fines fleurs blanches.

La 8è édition du concours Prajoù an Arvorig (prairies d’Armorique) vient de débuter. Les agriculteurs de 166 communes du Nord-Finistère ont jusqu’au 15 mai pour déposer leur candidature. Un concours organisé par le Parc naturel régional d’Armorique (PNRA), le Syndicat de Bassin de l’Elorn, le Syndicat des Eaux du Bas Léon, le Syndicat de l’Horn et Morlaix Communauté pour souligner la richesse de ces écosystèmes.  

Styven Thomas, éleveur laitier au Faou, a reçu le premier prix en 2021 (prix d'excellence agro écologique catégorie pâturage. Les fleurs, les graminées, l’oseille sauvage, toutes ces plantes sont apparues spontanément dans sa prairie. Aucune n'a été semée. C'est ce qu'on appelle une prairie naturelle.

Le propriétaire avoue que le prix lui a ouvert les yeux : "On voit qu’il y a de l’herbe et puis on met les animaux. Mais on ne va jamais regarder de près ce qu’il y a dans la prairie. C’était très instructif pour moi de venir voir les botanistes venir sur la prairie. Ils ont dénombré 54 espèces différentes de végétaux."   

Des végétaux mais aussi beaucoup d'insectes et une faune diversifiée. Des espaces menacés par l'intensification de l'agriculture. Les prairies naturelles représentent moins de 7% des surfaces en Bretagne.

Un écosystème fragile souligne Vincent Colasse  : "Sur d’autres parcelles avec d’autres conditions, on ne retrouvera pas forcément et si la parcelle a été retournée récemment er semée récemment, on ne va trouver que quelque espèces semées et on n’aura pas toute cette diversité de plante naturelle."

Un cercle vertueux

Et le concours vise justement à préserver une prairie diversifiée. Ce sont les vaches qui entretiennent ces prairies humides. En retour, le troupeau y trouve tous les nutriments nécessaires. Un cercle vertueux qui renforce l'autonomie de la ferme, notamment l'été.

"Ce sont des milieux qui ont une forte résilience face au changement climatique qui nous attend, explique Claire Amil du Parc naturel régional d'Armorique. Ce sont des milieux sur lesquels en période plus sèche en été, on va toujours trouver de l’alimentation et de l’herbe en quantité. Des espaces tampons importants pour l’exploitant.  

Seules les prairies permanentes (non retournées depuis au moins 5 ans) destinées à nourrir le bétail peuvent participer au concours. Le jury les inspectera fin mai.

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