Charentais d'origine, François Gabart a trouvé dans le sud-Finistère sa terre d'attache. Le navigateur vit au bout du monde depuis dix ans. Et il y vit heureux.
C'est par la mer que François Gabart est arrivé dans le Finistère. A l'époque, il est Espoir Région Bretagne dans la Solitaire du Figaro. "On ne peut pas rêver mieux pour s'intégrer à un territoire" sourit-il. Lui, le Charentais d'origine, qui a grandi au milieu des vignes et passé beaucoup de temps sur un bateau en famille, est donc dans son élément quand il décide de s'installer à La Forêt-Fouesnant.
"Un endroit où il fait bon vivre"
Depuis dix ans, le skipper promène sa crinière blonde sur les côtes du sud-Finistère. Des paysages dont il aprécie la variété. "C'est un endroit où il fait bon vivre. Il y a les Glénan à quelques milles, il y a les baies protégées, des vagues pour surfer dans le Pays Bigouden. C'est fabuleux". De quoi faire le bonheur du navigateur sur la terre ferme.Cette porte la plus à l'Ouest ouverte sur l'Atlantique est aussi stratégique pour François Gabart. Son entreprise de course au large, Mer Concept, est installée à La Forêt-Fouesnant. Elle emploie quarante personnes. Une écurie totalement dédiée aux performances sportives du skipper qui s'apprête à rejoindre Concarneau, la ville voisine. "On est en train de construire un bâtiment où l'on pourra aussi mettre le trimaran au sec, ce qui n'était pas possible là où nous sommes en ce moment. Et puis, cela permettra d'avoir toute l'équipe sur un même lieu de travail".
Le solitaire est un homme heureux. La voile lui a offert le Finistère comme port d'attache. Et il s'y sent chez lui. "Même si je ne faisais pas de course au large, je vivrais ici" dit-il.
Ce navigateur hors norme, capable de boucler un tour du monde en un temps record de 42 jours, s'apprête à prendre le départ de la Brest Atlantiques le 3 novembre prochain. Une nouvelle course, en direction du Brésil puis de l'Afrique du Sud, qui verra s'affronter 4 équipes en classe Ultim, ces géants des mers capables de voler sur l'eau. A bord du trimaran, François Gabart ne sera pas seul cette fois : il sera épaulé par Gwenolé Gahinet.
De la côte découpée du Finistère qu'il affectionne à la pleine mer où il repousse ses limites, François Gabart vit en équilibre. Marathonien du large qui trouve au Bout du Monde une terre pour se ressourcer.