Île Maurice : une société bretonne va coordonner le nettoyage du littoral

Depuis son échouage le 25 juillet sur un récif de l'Île-Maurice, la coque du Wakashio s'est fendue et laisse s'échapper des hydrocarbures par une brèche qui s'aggrave chaque jour. La société bretonne Le Floch Dépollution va intervenir pour le nettoyage des côtes.

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Ce midi, l'équipe dirigeante de la société Le Floch dépollution basée à Sainte-Sève dans le Finistère, décollait de Brest pour rejoindre l'Île-Maurice.
Nous avons pu joindre Pauline Morvan, l'une des cadres de l'entreprise, au moment où ils faisaient escale à La Réunion :

"On attend de prendre un autre avion pour arriver à l'île Maurice mais on vient d'apprendre qu'on avait peut-être un petit jour de quarantaine, ici à la Réunion. Je crois qu'ils veulent qu'on fasse un test COVID et qu'ils vont nous mettre en quarantaine le temps d'obtenir les résultats des tests."

Quel sera votre rôle dans l'opération? 

Pauline Morvan : Précisément nous venons coordonner les opérations de nettoyage, qui ont partiellement débuté avec une société grecque chargée du pompage des soutes du Wakashio. Nous venons en renfort pour coordonner les opérations sur la pollution qui dérive en partie vers la côte, et le temps presse.

Selon nos informations, la société grecque devrait pouvoir terminer l’opération de pompage de ce qui restait encore dans les cuves aujourd'hui. Hier ils auraient réussi à pomper environ 2000 tonnes et ils devraient terminer aujourd'hui ce qui reste. Le bateau n’était pas à sa pleine capacité, mais il transportait 3000 à 4000 tonnes d'hydrocarbures au moment de l’échouage.

Mais ensuite la pollution est là, elle dérive dans le lagon. Notre rôle est d’organiser la partie nettoyage, de choisir les solutions les mieux adaptées et coordonner des équipes constituées sur place.

  

Comment allez-vous faire pour former vos équipes ?

Pauline Morvan : Ce qu'on essaie de faire dans ce genre de cas c’est de travailler avec la population locale comme c’est arrivé quand nous sommes intervenus à Madagascar en 2010. Ici par exemple, on sait que les pêcheurs ont été beaucoup affectés et qu’ils ne peuvent plus travailler, donc on va essayer de les embaucher ça leur permettra de récupérer aussi un revenu en attendant. De toute façon c'est du personnel local qu’on embauche et qu’on forme sur place avec nos personnels. Nous ne venons qu’avec les équipes de superviseurs et de coordinateurs.

Pour les premiers équipements de protection, je sais que Polmar en a apporté un peu. Polmar se mobilise, on a d’ailleurs voyagé dans l’avion ce matin au départ de Brest avec deux personnes du CEPOL de la Marine nationale, la cellule antipollution, qui eux restent à La Réunion pour l'instant en attendant d'autres ordres. Je sais qu'il y a aussi pas mal de matériel de Polmar qui doit arriver ou qui a été amené mais on n'a pas encore le détail de ces équipements.

 

Avez-vous vos propres matériels? 

Pauline Morvan : Nous sommes en train de faire venir du matériel depuis cette semaine depuis hier et jusqu'après-demain. On fait partir des absorbants, des équipements individuels de protection, des pompes et des écrémeurs. Il s'agit de tout le matériel qu'on a jugé nécessaire à partir de photos qu'on nous a fournies. On sait à peu près quels matériels seront utilisés, et on en fera venir d’autres selon l’ampleur des dégâts et la profondeur du lagon.

Il y a plusieurs types d'écrémeurs et plusieurs fabricants dans le monde. On travaille par exemple avec un fournisseur en Suède, FOYLEX, mais nous avons aussi des écrémeurs utilisés lors de précédentes opérations. On commande en fonction des besoins. Et ce qui n’est pas utile ici, peut l’être ailleurs.
 

C'est un gros tonnage, avez-vous une logistique importante?

Pauline Morvan : On a plusieurs provenances par avion. On a des absorbants qui arrivent déjà demain, après il y a des réservoirs de stockage qui arrivent lundi. Il y a aussi des écrémeurs de différents modèles qui arrivent dimanche. Et il y a notre propre matériel qui arrive aussi dimanche… Oui ça représente de grandes quantités et tout ça arrive à l’Île Maurice en avion. Ensuite on va acheminer ça du côté de la pointe d’Esny.

 
Le Floch Dépollution, une entreprise habituée des marées noires
La société bretonne Le Floch Dépollution est installée dans la région de Morlaix et s’est spécialisée dans ces opérations de dépollution depuis 50 ans.

L'entreprise a travaillé sur de nombreuses épaves comme l'Amoco Cadiz, le Prestige, l'Erika, le Tanio, et plus récemment la dépollution du littoral du Var autour de Saint-Tropez gérant une centaine de personnes par jour sur plusieurs mois.
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