JO de Paris 2024. Pour la première fois dans l’histoire des jeux une française en finale du 1 500 m… et c’est une bretonne !

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La Française Agathe Guillemot s'est qualifiée ce 8 août pour la finale du 1.500 m des Jeux de Paris en améliorant largement son propre record de France. Une course à montrer dans les écoles d'athlétisme décrit Marc Reuzé, son coach au Haute-Bretagne Athlétisme.

Médaillée de bronze aux Championnats d'Europe à Rome en juin sur la distance, Agathe Guillemot, 25 ans, a pris la sixième place de sa demi-finale, la dernière qualificative, en 3 min 56 sec 69.

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Avec ce chrono, elle fait mieux que les 3:58.05 réalisés début juillet, lorsqu'elle s'était emparée du record de France de Hind Dehiba, qui tenait depuis l'été 2010.

"C'est une double joie, explose l'athlète. Je voulais être de la fête samedi soir. Je pense qu'aujourd'hui, je peux vraiment aller chercher quelque chose. 3,56 c'est énorme ! Et le fait de faire 3,56 après mon 3,59 il y a deux jours. Pour moi, c'est un niveau tout nouveau !

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"Un rêve éveillé "

"C'est fou ! Un rêve éveillé", a-t-elle réagi. "Je n'ai qu'une pensée, pour mon coach, mon groupe, ma région, mon pays bigouden... C'est vraiment tout un entourage qui fait qu'aujourd'hui je suis pleinement libérée avec des jambes de feu et un public de malade, la tête prête à y aller".

La Bretonne a bien géré sa course, restant au cœur du peloton avant de fournir son effort dans le dernier tour pour conserver sa sixième place.

"L'échauffement s'était bien passé, elle était concentrée, détendue, témoigne Marc Reuzé, son entraineur au Haute-Bretagne Athlétisme. On avait mis en place plein de stratégies en fonction du type de course. Et ça, c'était notre scénario privilégié. On voulait une course qui aille vite. Je savais que si c'était le cas, elle était capable de faire un gros chrono."

"J'essaie d'utiliser un peu mes méninges", a-t-elle expliqué. "Je suis en école d'ingénieur, ce n'est pas pour rien (sourire). Je gravis les échelons petit à petit. Je ne suis pas directement arrivée là, même si ça va très vite. À chaque championnat, je progresse".

"Je suis quelqu'un d'hyperlucide sur les courses, reconnaît Agathe, j'ai toujours un œil sur les chronos, toujours un œil sur les filles devant. Je sais combien il y en a devant et qui c'est. Je connais la force de mes adversaires. Certains diront que je perds un peu d'énergie à faire ça, mais moi, ça me permet de rester calme, d'avoir confiance dans ma place dans le peloton et de faire le bon choix."

"Une course à montrer dans les écoles d'athlétisme"

"Elle a été hyper intelligente dans sa façon de courir, renchérit Marc Reuzé. Economique, à la corde, elle ne s'est jamais affolée. Elle a construit sa course parfaitement. C'est à montrer dans les écoles d'athétisme."

L'Éthiopienne Diribe Welteji a pris la première place, avec le meilleur temps des demi-finales (3:55.10), dans une course qui est allée beaucoup plus vite que la première demie, remportée par une autre favorite, la Kényane Faith Kipyegon (3:58.64). Une autre des cadors, l'Éthiopienne Gudaf Tsegay, a été plus en retrait en ne prenant que la quatrième place de sa demi-finale (3:56.41).

"Agathe the power"

La finale se tiendra samedi à 20h15 et Guillemot s'y présentera en position d'outsider.

"Je ne me fixe pas vraiment de limites", a-t-elle déclaré. "J'étais derrière des filles qui visent une médaille, donc pourquoi pas moi aussi. Je vais tout faire pour aller chercher cette breloque et ne pas avoir de regret".

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