Marie Pochat habite dans une petite maison du port de Léchiagat, celle-là même qui l’a vue naître… le 29 février 1916. C’est l’une des dernières Bigoudènes à porter la coiffe.
Pimpante, fraîche, coquette… Marie Pochat ne fait pas ses 100 ans. Pour la petite cérémonie qui lui était dédiée ce lundi après-midi dans la salle des fête de Léchiagat, elle a mis sa coiffe… toute seule.
"Sans cette coiffe, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose" confie-t-elle.
Cette fête d’anniversaire, organisée par les proches de Marie (qui n’a pas eu d’enfant), a été l’occasion de replonger dans ses souvenirs. Une vie qui ressemble à un cliché : son père était marin-pêcheur, sa mère au foyer. A 15 ans, Marie travaillait comme serveuse à l'hôtel-restaurant du port, puis devient dentellière. Pour se nourrir, tout au long de sa vie, elle a cultivé son potager et élevé quelques poules.
Plus que quatre Bigoudènes
Très croyante et pratiquante, Marie Pochat a effectué des pèlerinages à Rome et à Jérusalem. Mais il n’est plus question de voyage désormais. La vieille dame vit toujours dans la maison construite par son grand père au XIXe siècle.Marie Pochat porte la coiffe depuis l’âge de 12 ans et fait partie des quatre dernières Bigoudènes à la porter régulièrement. Il en reste deux à Léchiagat et deux à Penmarc'h. Une coutume qui remonte à 1747 !
Tréffiagat-Léchiagat (29) - Marie Pochat, 100 bougies ce 29 février 2016 - Alexia Montfort - Danielle Bourhis, maire de Treffiagat
/ Reportage : C. Louet - S. Soviller