Les collectifs Antennes et du Pacte pour la transition ont réuni une soixantaine de personnes, à Moëlan-sur-Mer dans le Finistère, ce dimanche 20 septembre, pour discuter et s’informer sur la 5G. Un sujet d'actualité...
Une soixantaine de personnes ont discuté de la 5G ce dimanche matin, à Moëlan-sur-Mer. Des riverains venant de Moëlan et de la communauté de communes de Quimperlé. Ils ont débattu des conséquences sur le climat, sur l'environnement, sur la santé et également sur la loi d'urgence qui a permis à certains opérateurs de s'installer sans autorisation préalable. La municipalité de Moëlan qui était invitée au rassemblement, a fait savoir via un adjoint présent, qu'elle proposerait un voeu au conseil municipal le 30 septembre prochain.
Cette invitation des collectifs Antennes et du Pacte vient à l'issue d'une semaine où le débat sur la 5G s'est enflammé, après que près de 70 élus de gauche et écologistes ont demandé dimanche dernier dans une tribune un moratoire sur le déploiement du futur réseau mobile.
Emmanuel Macron leur a répondu indirectement le lendemain, afirmant que "la France (allait) prendre le tournant de la 5G", en ironisant sur ceux qui préfèreraient "le modèle Amish" et le "retour à la lampe à huile".
"Pas d'effets néfastes avérés à court terme"
Mardi, un rapport commandé par le gouvernement au début de l'été -- précisément pour répondre à la demande de "moratoire" d'abord exprimée par la Convention citoyenne pour le climat -- a souligné qu'il n'y avait pas "d'effets néfastes avérés à court terme" sur la santé "en-dessous" des valeurs limites recommandées concernant l'exposition aux ondes électromagnétiques.
"Principe de précaution"
À Rennes, la maire Nathalie Appéré a demandé une étude d'impact sur la 5G dont elle n'envisage le déploiement qu'à l'issue d'un débat public, impliquant de "respecter un élémentaire principe de précaution".
"Comme pour toute nouvelle technologie, le déploiement de la 5G doit se faire dans la transparence et à l'issue d'un débat public" et "cela implique, dans un premier temps, de respecter un élémentaire principe de précaution. Cela nécessite d'évaluer les impacts sanitaires, environnementaux et économiques de cette technologie, avant d'envisager le déploiement de la 5G", écrit Mme Appéré.
Les enchères pour l'attribution des premières fréquences de la 5G en France doivent se tenir fin septembre, ouvrant la voie à de premières offres commerciales d'ici fin 2020.
La prochaine manifestation aura lieu à Saint-Malo le 26 septembre.