Ce dimanche 3 septembre, en fin de matinée, c'est le grand départ pour Adrien Ruffier et Louis Eimery. Les deux jeunes hommes, malades de la mucoviscidose, se sont lancés un défi : parcourir 650 kilomètres entre Roscoff et Paris pour promouvoir les Virades de l'Espoir et l'association Vaincre la mucoviscidose.
À la veille du départ, Louis Eimery, président du conseil communication de Vaincre la mucoviscidose, semble plutôt serein. "On se projette au jour le jour", explique-t-il. "On a réuni le matériel, les partenaires, on est en bonne forme physique. Après, il y a un brin de folie, on verra ce qu'il se passe."
650 kilomètres entre Roscoff et Paris
Entre ce dimanche 4 septembre et le 25 septembre, c'est en effet un sacré périple qui se dessine pour Louis Eimery et Adrien Ruffier. Les deux amis, malades de la mucoviscidose, vont parcourir 650 kilomètres, de Roscoff (Finistère) à Paris, afin de promouvoir les Virades de l'Espoir, un événement organisé par l'association Vaincre la mucoviscidose. L'arrivée se fera aux Virades du Jardin d'acclimatation de Paris.
Louis Eimery et Adrien Ruffier, âgés respectivement de 30 et 31 ans, partent ce dimanche 3 septembre vers 11h de la presqu’île de Perharidy où se trouve le centre de la fondation Idlys. Louis Eimery y a séjourné en 2017 et il y a rencontré Adrien un an plus tard. "Quand je l'ai vu la première fois, je me suis dit que c'était le patient le plus classe que j'ai vu. C'est le seul ami muco que j'ai, on partage le même combat."
En tant que président du conseil communication de l'association, Louis Eimery avoue s'être posé la question : "Comment pouvions-nous faire parler des Virades en amont de leur déroulement ? Comme toute bonne idée, ça a commencé autour d'un apéro", sourit-il. "Avec Adrien, on a pensé à la voile, au tandem, et on s'est finalement tourné vers le roller. On voulait rendre le patient acteur de sa maladie."
Louis Eimery pratique le roller depuis l'âge de dix ans. Avant le départ, il a roulé entre cinq et dix kilomètres par jour, et a aussi parcouru 700 kilomètres à vélo dans la campagne corrézienne. Pour Adrien, néophyte en matière de roller, ça a été une autre paire de manches. "Ca fait quatre mois qu'il est en stage intensif", explique Louis Eimery.
Nous n'avons aucune assistance, ni technique, ni électrique.
Louis EimeryParticipant au défi 650 kilomètres pour Vaincre la mucoviscidose
Un défi physique et technique
Les deux amis ont évidemment pris en compte la maladie lors de la préparation de leur périple. "Nous n'avons aucune assistance, ni technique, ni électrique", détaille Louis Eimery. "On prévoit un jour de repos par semaine, soit trois au total, mais on se réserve le droit d'en prendre plus en cas de besoin."
Certains paramètres doivent encore être réglés, surtout la question de la bouteille d'oxygène que devra transporter Adrien. L'équipement pèse 4,5 kilogrammes, et son poids s'ajoute à celui du sac à dos que devront porter les deux amis.
L'équilibre entre défi sportif et gestion de son état de santé est fragile. "Si on pousse trop, ce qui est supposé être bénéfique peut se retourner contre nous. Le sport dégage les bronches, mais si on pousse trop, elles peuvent devenir surencombrées", prévoit Louis Eimery.
La mucoviscidose imposera aussi aux deux jeunes hommes de rouler avec au moins deux mètres de distance entre eux. Elle est obligatoire pour éviter tout risque de contamination croisée.
Au départ ce dimanche 3 septembre, il y aura une réunion en petit comité, avec des patients du centre Idlys, des médecins ainsi que le directeur adjoint de l'association. Louis Eimery espère déjà qu'il y aura du monde pour les accueillir le 25 septembre à Paris.