Ils surveillent la côte des Légendes mais sont rarement visités : le phare de Pontusval et le sémaphore de Brignogan (Finistère) ouvrent exceptionnellement leurs portes au public pour les journées du patrimoine, ces 21 et 22 septembre. Si les places sont déjà toutes réservées, nous vous emmenons pour une visite en photos.
Dominant la mer, assis sur son cap de granit, le phare de Pontusval un des phares le plus emblématiques de la côte des Légendes. Ce week-end des 21 et 22 septembre, il ouvre exceptionnellement ses portes au public à l'occasion des journées du patrimoine. "C'est la première fois que le phare ouvre, c'était une propriété privée avant," signale Jessica Marrec de l'office de tourisme côtes des légendes.
Mis en service en 1869, le phare de Pontusval a été habité par dix gardiens en 150 ans. Automatisé en 2003, il continue d'accueillir sa dernière gardienne après sa retraite, jusqu'à récemment. "C'est resté dans son jus. Marie-Paule [Le Guen] y a vécu jusqu'à l'année dernière, de 1968 à 2023," raconte la guide.
Les murs y sont recouverts de photos. "On a demandé aux gens de nous apporter leurs clichés du phare. Il est cher au cœur de plein de gens," glisse Jessica Marrec.
Une vue imprenable
Le phare culmine à 18 mètres et la vue en vaut la peine : après la montée des 56 marches pour accéder à la lanterne, le visiteur peut admirer les paysages. "On est en haut de la côte des légendes, on voit toute cette côte rocheuse que ce phare était censé protéger, explique Jessica Marrec. Les visites sont exclusives : on n'a pas de limite en bas, mais on ne peut avoir que quatre personnes à la fois."
Une ouverture qui a déjà trouvé son public : les places pour monter en haut du phare sont parties en cinq minutes. "Les Bretons sont particulièrement attachés au patrimoine maritime et notamment aux phares. Sur les 148 phares français, le tiers est en Bretagne et la plus forte concentration se situe dans le Nord-Finistère."
"Les yeux et les oreilles" de la côte
Sur le cap voisin, le sémaphore de Brignogan ouvre également ses portes pour les journées européennes du patrimoine. C'est une première depuis 2016. "On est un peu les yeux et les oreilles des autorités du centre opérationnel de la marine à Brest et également du Cross Corsen," présente le maître principal Vincent, chef de poste au sémaphore.
Six personnes travaillent dans ce sémaphore construit en 1980. Leur périmètre de surveillance s'étend sur la majeure partie des côtes du Finistère nord, du pays des Abers à Plouescat. "Parmi les différentes veilles visuelles que nous assurons, nous utilisons des jumelles à fort grossissement, qui multiplie l'acuité visuelle par 25," décrit le chef de poste.
200 personnes seulement vont pouvoir découvrir le sémaphore ce week-end. Et, comme le phare, toutes les places ont déjà été réservées.
Avec Claire Villalon.