Ce vendredi 8 mars, à l'appel de leur intersyndicale, des douaniers ont effectué une grève du zèle sur le port de Roscoff à l'arrivée d'un navire de la Brittany Ferries. Ils tenaient à dénoncer l'impréparation de l'État face au Brexit et le manque d'effectifs en prévision de la charge de travail
Ce week-end, les discussions entre Londres et Bruxelles doivent reprendre pour tenter une nouvelle fois de sortir de l’impasse du Brexit. En attendant, le personnel des douanes se mobilise. Ce vendredi 8 mars, les douaniers du port de Roscoff ont renforcé les contrôles des voitures et des camions à l'arrivée et au départ de l'Armorique, l'un des navires de la Brittany Ferries, assurant la liaison vers Plymouth.
Alors qu'habituellement les douaniers assurent un contrôle visuel et fouillent quelques voitures, ce jour, ils ont effectué des "controles pédagogiques" renforcés, demandant à de nombreux automobilistes d'ouvrir leurs coffres ainsi qu'aux chauffeurs routiers d'ouvrir leur remorques. Ces contrôles renforcés ont de fait provoqué des retards de près de 40 minutes, que ce soit à l'embarquement ou au débarquement de l'Armorique.
Selon l'intersyndicale, ces retards ne sont qu'une illustration de ce qui pourrait se passer après le Brexit, si les effectifs douaniers ne sont pas suffisamment renforcés.
Selon les syndicalistes, l'effectif prévu, 34 agents au lieu de 28 aujourd'hui, pour la brigade de Roscoff, ne permettra pas d'assurer le contrôle et les formalités lors des embarquements et débarquements des ferries. Les syndicats avancent le chiffre de 50 agents nécessaire. De plus, les aménagements actuels des locaux et des aires de stationnement ne permettront pas d'absorber les flux importants à venir.
Christophe Huet, délégué CGT Douanes Bretagne
/ Reportage : m. Le Morvan - A. Conanec