Un masseur du centre de thalassothérapie de Roscoff (Finistère) a été mis en examen et écroué pour tentative de viol et agressions sexuelles sur ses clientes qu'il filmait à leur insu, a annoncé ce vendredi le parquet de Brest.
Âgé de 34 ans, cet homme, de nationalité française sans antécédents judiciaires, a été placé en garde à vue mardi, juste après le signalement d'une cliente.
La jeune femme, âgée de 22 ans et en état de choc, a expliqué aux gendarmes que le masseur, qui lui avait proposé de lui prodiguer un "massage indien traditionnel", "s'était mis à la masser au niveau des parties intimes de façon inappropriée", a décrit le procureur de Brest, Camille Miansoni, dans un communiqué.
En état de sidération, la jeune femme n'a, dans un premier temps, pas su comment réagir. Le masseur a ensuite retiré son pantalon "au prétexte d'être plus à l'aise pour le massage" et la jeune femme a "alors senti le sexe en érection de l'intéressé se positionner au niveau de son sexe (...) tentant de la pénétrer", a indiqué le magistrat.
Des vidéos de jeunes femmes dénudées
La cliente, dans un "mouvement de sursaut" lui a alors demandé d'arrêter, quittant immédiatement les lieux et signalant les faits.
Au cours de la garde à vue, les enquêteurs ont découvert trois vidéos de jeunes femmes dénudées sur une table de massage dans le téléphone portable du masseur, dont une vidéo correspondant à sa dernière cliente.
La jeune femme a indiqué que cette vidéo avait été prise à son insu, de même que les deux autres femmes, "qui expliquaient avoir bénéficié de massage par le même employé dans des conditions qu'elles jugeaient également inappropriées (...) sans toutefois évoquer une tentative de pénétration", a précisé le procureur.
"Il était encore en période d'essai"
Déjà masseur dans d'autres établissements de soin, le suspect était embauché depuis moins d'un mois à la thalasso de Roscoff. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi pour tentative de viol, agressions sexuelles et atteintes à l'intimité de la vie privée par captation d'image présentant un caractère sexuel.
"Nous sommes sous le choc", a réagi Éric Carré, directeur général du groupe Valdys, dont fait partie la thalasso de Roscoff. "Nos premières pensées vont aux clientes concernées par cette affaire", a-t-il ajouté, précisant que "le salarié mis en cause venait d'être embauché" et "était encore en période d'essai".
