C’est une petite entreprise de Pont-l’Abbé qui a su décoller sur la vague du windfoil. Le windfoil, un sport de glisse qui relance la planche à voile et pourrait devenir une discipline des Jeux Olympiques en 2024. En attendant Yann Kermoal en a fait son business.
Des hydrofoils on en trouve bientôt sur tout ce qui flotte. Les débuts furent difficiles : on se souvient par exemple des longues recherches de Alain Thébault et d’Eric Tabarly autour du projet d’hydroptère. Quatre lycéens de Saint-Malo ont fait un TPE sur l’histoire des hydrofoils avant que les matériaux composites légers mais solides comme l’acier ne permettent de passer du rêve à la réalité. D’abord sur des bateaux de compétition comme le catamaran de la Coupe de l’America 2013 puis bien d’autres depuis : des Imoca et des Ultimes.
Des « foils » comme on dit maintenant, on en trouve aussi plus récemment sur des semis rigides, des hors-bords gonflables et sur des kitesurfs. Mais c’est l’arrivée de cette technologie sur les planches à voile qui va véritablement démocratiser la glisse qui s’envole et qui décoiffe.
Un fou du "volant"
Il y a 4 ans Yann Kermoal lance sa petite entreprise à partir de son expérience sportive personnelle. Il faut dire qu’il pratique tous les sports nautiques du côté de l’île-Tudy depuis sa tendre enfance et qu’il est entouré d’une famille qui ne pense qu’à ça : la mer, la voile, la glisse ! Alors il devient expert du dériveur puis de la planche à voile avant de passer au surf et au kitesurf puis de vivre ses aventures en Tunisie et même jusqu’en Australie.Depuis l’adolescence il shape ses propres planches et tente d’améliorer ses performances de glisse. C’est ainsi qu’il essaye ses premiers hydrofoils sur ses planches à voile. En 2013 il se jette à l’eau et il monte son atelier dans la Zone industrielle de Pont-l’Abbé et s’associe avec des ingénieurs pour calculer ses foils et fabriquer ses premiers moules. Pour les ventes, il s’appuie sur son réseau international de sportifs de la glisse.