"On ne peut pas revendre plus cher que le prix auquel on l'a acheté" : L'habitat partagé coopératif, une solution contre la spéculation

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Joëlle et Armelle, deux habitants de l'auberge partagée de Keralorette
Dans un contexte de crise du logement, plusieurs familles se sont regroupées en coopérative et rachètent une auberge pour en faire des logements participatifs ©R.Massini / A.Plougoulm

À Guissény, des habitants ont racheté une ancienne auberge dans laquelle ils ont aménagé 5 logements individuels et des pièces de vie commune. L'investissement s'est fait sous statut coopératif et chacun a mis à hauteur de ses possibilités. Le résultat est un habitat participatif solidaire qui crée du lien social tout en luttant contre la spéculation.

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À Guissény, commune du littoral breton, il est bien difficile de trouver à se loger. Pourtant un groupe d'habitants a trouvé un moyen de mener à bien son projet de vie.

Armelle et Joëlle sont deux d'entre eux. Désormais elles sont voisines mais pas seulement. Les deux femmes sont également associées de la coopérative propriétaire de l'auberge de Kerallorette, transformée en bientôt six logements participatifs.

"L'idée de vivre à plusieurs sur un même lieu ça me plaisait. Être dans la solidarité, le partage et le fait de savoir que ma fille allait vivre avec d'autres enfants aussi" explique Armelle.

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Une alternative solidaire à la crise du logement et à la spéculation

Pour sortir de la folie du marché de l’immobilier, ces habitantes ont fait un pas de côté. Propriétaires collectivement, elles paient chaque mois une redevance, une sorte de loyer pondéré selon plusieurs critères réévalués ensemble chaque année. 

"Chacun peut habiter ici même s'il n'a pas un gros apport financier, puisqu'on a choisi de créer une coopérative. On met donc tout en commun. Il y a des personnes qui apportent plus que d'autres et cela ne nous pose pas de problème" détaille Laura.

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Au-delà de l'aspect solidaire, le projet a aussi la vertu de lutter contre la spéculation, puisque les habitants ne peuvent se faire de plus-value sur la revente du logement.

"On ne peut pas revendre notre part plus cher que le prix auquel on l'a achetée." indique Laura. C'est une solution pour lutter contre la spéculation immobilière et ici elle est assez importante puisqu'on est en bord de mer" constate cette habitante.

La coopérative fonctionne aussi grâce à l’apport de contributions extérieures. Un placement éthique, une invitation à soutenir d’autres manières de faire société.

Les prochaines portes ouvertes auront lieu le 18 février.

Avec Amandine Plougoulm et Régis Massini

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