Pendant une semaine, une quinzaine de bénévole de l'association Longueurs d'ondes parcourent le Nord-Finistère à vélo. Objectif : construire une émission radiophonique chaque soir, à partir des rencontres et interviews faites sur le chemin.
L'an dernier, c'était Radio Bâto, à bord de la goélette Rara Avis. Cet été, l'aventure est plus sportive. Les bénévoles de l'association brestoise Longueur d'ondes et de sa webradio Oufipo, ont enfourché leur vélo pour sillonner le Nord-Finistère, de la Roche-Maurice à Brest en passant par les Monts d'Arrée et la presqu'île de Crozon.
Entre le 29 juin et le 5 juillet, ils vont parcourir 177 km à la rencontre des habitants, s'arrêtant pour tendre le micro : parfois sur le mur d'une école, au détour d'un chemin, dans un magasin de producteurs ou encore un club de lecture. De ces échanges se construit une émission radiophonique quotidienne, ponctuée d'anecdotes de voyages, de jeux.
Le but de cette émission, c'est qu'elle retrace notre journée comme un journal de bord, les interviews, les rencontres qu'on peut faire. C'est en même temps frustrant puisqu'on a l'impression de ne pas passer assez de temps avec les gens et de devoir poursuivre notre route.
Les émissions sont diffusées chaque soir en direct du village étape, et à retrouver en streaming sur le site de Radio Vélo.
Faire de la radio autrement
Dans leur bagages, les micros bien sûr, mais aussi un générateur pour alimenter les émissions. "Le public se relaie pour pédaler et donc générer de l'électricité, ce qui permet à l'émission d'être diffusée. On voulait être autonomes", raconte, amusée, Anouk Edmont, l'une des cyclistes et salariée à Longueur d'ondes. "Heureusement, on a des forces vives pour tout transporter !"
"On a aussi appris à faire de la radio autrement, mélangeant le sérieux et le déjanté, en utilisant de nouveaux formats, pour que chacun y trouve ça sa place, bénévoles et habitants", résume-t-elle alors que la fin du voyage approche.
L'équipe de Radio Vélo a également fait office de facteur, déposant sur le chemin des lettres, parfois anonymes, des habitants rencontrés quelques jours plus tôt. Une aventure radiophonique, sportive et humaine. "C'était fantastique, vivant et beau", conclut Anouk Edmont.
Ce samedi 4 juillet, les cyclistes pédalent jusqu'à Crozon, à Ty an Digor où va être diffusée l'émission. Le lendemain ils repartiront vers Brest (cette fois en bateau !) et rejoindront les locaux de Longueurs d'ondes pour une ultime émission à huis clos, à cause du contexte sanitaire.