Depuis quatre mois, Raphaël âgé de 6 ans, autiste est gardé au quotidien par ses grands-parents. Cette solution temporaire s'est transformée en solution à long terme faute de familles ou de structures d'accueil.
Cette situation ne devait durer que quelques jours mais elle se prolonge. Raphaël, 6 ans et autiste était jusque là confié à une famille d'accueil, pendant la semaine afin que ses parents puissent continuer à travailler. Sa mère est elle-même en situation de handicap, depuis un accident de la route.
Depuis le mois de juin, il n'est plus pris en charge. Ce sont ses grands-parents, Joseph et Josée qui ont pris le relais, nuit et jour. Leur quotidien a vu quelques modifications, assorti d'une vigilance de tous les instants : "on a retiré la porte de la cuisine parce que Raphaël cogne les portes sans arrêt".
"J'ai l'impression qu'on a perdu des kilos" souligne le grand-père, âgé de 74 ans qui commence à ressentir une certaine fatigue. Il ajoute "il faut vivre la situation pour comprendre que c'est lourd un enfant qui a des qualités mais aussi des manques et des difficultés."
On se sent abandonnés, livrés à nous-mêmes, ne sachant pas toujours comment prendre la bonne formule pour Raphaël
En période scolaire, Raphaël est scolarisé le matin uniquement. Accompagné par une AVS (auxiliaire de vie scolaire), le contrat de cette dernière n'est que de douze heures. "Il en avait plus lorsqu'il était en maternelle" soupire Joseph, soulignant l'incohérence de ce quota d'heures.
"Il a eu quatre familles d'accueil en deux ans" précise Joseph. "Il n'y a pas eu de continuité. Une famille ne voulait pas le prendre s'il n'était pas scolarisé à temps complet. Une autre a dû arrêter pour raisons de santé..." Au niveau des interlocuteurs, Raphaël et ses proches ont vu défiler cinq assistantes sociales en deux ans également.
La famille reste sans réponses malgré de nombreuses demandes et sollicitations. Joseph a fait des démarches auprès du juge des enfants qui le renvoie vers le Conseil général "On tourne en rond".
"Nous aimerions que Raphaël soit pris en charge pendant quatre jours. Nous le prendrions le mercredi et ses parents le week-end." Joseph et Josée espèrent une issue favorable, ne sachant pas combien de temps encore ils pourront tenir.