À Plounéour-Menez, dans les Monts d’Arrée, la famille Herrou fabrique des harpes celtiques qu’elle vend dans le monde entier. Le son cristallin de leurs instruments a un secret : les pièces de bois en buis rouge qui les compose a séjourné plusieurs mois dans de la tourbe humide.
Toute la famille Herrou vit pour ses harpes celtiques. Violaine Mayor, la mère, en joue, étudie les partitions anciennes et enseigne l’instrument. Joël, le père, est devenu luthier et a transmis son savoir-faire à ses deux fils, Jean et Mikael. Dans leur atelier de Plounéour-Ménez, ils sculptent, assemblent et décorent des instruments dont ils jouent ensuite ensemble.
De la tourbe à la harpe
Auparavant, ces pièces de bois de buis rouge ont séjourné plusieurs mois, enterrées dans la tourbière familiale, au cœur des Monts-d’Arrée, non loin de l’abbaye du Relec. Une technique ancestrale pratiquée en Irlande qui donnerait un son très particuliers aux instruments, car leur passage dans la tourbe humide chargerait le bois en cristaux de silice et d’autres minéraux.
C’est Mikaël qui maîtrise l’art de la pyrogravure pour décorer les instruments. Pour dessiner il s’inspire par exemple des motifs celtiques de la harpe de Mary, reine d’Écosse, exposée au musée d’Edimbourg. Sur le bois, dragons et griffons côtoient entrelacs et symboles celtes.