Des lycéens se sont rassemblés ce jeudi matin, dans la cour de leur établissement à Pont L'Abbé dans le Finistère. Ils souhaitent attirer l'attention sur le protocole sanitaire mis en place, insuffisant selon eux, et parfois inapplicable car ils sont trop nombreux.
Depuis la rentrée, enseignants et élèves partagent leurs inquiétudes quand au respect du protocole sanitaire. Ce 5 novembre, au lycée Laënnec de Pont L'Abbé, plusieurs centaines de lycéens se sont rassemblés dans la cour pour interpeller la direction. L'établissement accueille 900 jeunes.
"Respecter les gestes barrières, les distances, soyez vraiment citoyens, même si on sait que c'est compliqué parce qu'on est beaucoup, que chacun aimerait faire autrement" disent certains. D'autres ajoutent : "Cela devient dangereux."
"Un brassage énorme, qui pourrait être évité"
"On aimerait bien que le protocole sanitaire renforcé annoncé soit vraiment mis en place", explique Jade, élève en deuxième année de BTS. Avec d'autres, elle a pu rencontrer la direction. "On a discuté sur ce qui était faisable ou pas. On nous dit qu'il y a un manque de personnel et que certaines décisions dépendent du rectorat. On ne leur fait pas de reproches mais on estime qu'il y a des solutions, comme une alternance présentiel / distantiel. On souhaitait réduire les effectifs dans les classes mais on ne pourra pas" déplore-t-elle. "Je commence à avoir vraiment peur. J'ai ma mère qui est malade, je ne peux pas lui imposer ça. J'ai envie de continuer à aller en cours, c'est important pour moi d'être en présentiel sauf que là on nous demande des choses inapplicables."
Du côté de la cantine, qui accueillent aussi les collégiens, le système va être revu, avec l'élargissement des créneaux horaires de passage.
De nouvelles modalités en cours de discussion
Le rectorat de Rennes a précisé à l'AFP que deux lycées du Finistère ainsi que trois établissements d'Ille-et-Vilaine
"ont fait l'objet de perturbations" ce jeudi. Il assure que "des discussions ont été engagées avec les différents chefs d'établissement et les directeurs académiques, afin de définir de nouvelles modalités d'adaptation du protocole sanitaire, notamment concernant les établissements accueillant un grand nombre d'élèves" "L'académie de Rennes précisera les modalités retenues d'ici la fin de la semaine", selon le rectorat.
A Rennes lundi, ce sont les professeurs du collège Rosa Parks qui ont fait valoir un droit de retrait, estimant eux aussi ne pas être en sécurité.