Dans son discours prononcé à Quimper ce 21 juin 2018, Emmanuel Macron a qualifié la Bretagne à 5 départements de "sujet dépassé". Il a proposé à la région, un "pacte breton" afin de renforcer la décentralisation de cette "région exemplaire qui réussit ce qu'elle entreprend".
"Un sujet dépassé". Evoquant une Bretagne que certains "voudraient élargir jusqu'à l'estuaire de la Loire", Emmanuel Macron a été interrompu par une salve d'applaudissements et n'a pu reprendre la parole qu'après quelques dizaines de secondes. Il a alors rapidement clos le débat en indiquant que : "Ces sujets sont aujourd'hui dépassés, dans une coopération entre les régions qui est exemplaire, par les projets, par la réalité du quotidien, par ce que cherchent vos concitoyens".
Au second jour de sa visite en Bretagne, le chef de l'Etat a proposé dans son discours de Quimper, de signer un "pacte breton" afin de renforcer la décentralisation de cette "région exemplaire qui réussit ce qu'elle entreprend". Il a indiqué devant les élus ne pas croire en une nouvelle étape de la décentralisation ou de la recentralisation.
Il a alors encouragé à une "décentralisation de projets". "Je veux faire de la Bretagne, un laboratoire de cette décentralisation de projets". Il a reparlé du pacte girondin, à travailler avec d'autres régions françaises.
Cela induira une modification constitutionnelle et la rédaction du nouvel article 72. Ce nouvel article ouvrirait le droit à "un principe de différenciation territoriale". Le député LREM du Finistère, Richard Ferrand, est chargé de mener à bien cette réforme constitutionnelle.
"La signature de ce pacte aura lieu avant l’hiver", a dit le président.