Dans son discours de plus d'1h30 donné ce jeudi matin à Quimper devant un parterre d'élus bretons, Emmanuel Macron a abordé l'après abandon de NDDL. Il a ainsi fait plusieurs annonces en faveur de l'accessibilité de la Bretagne.
Dans son discours, le chef de l'État ne pouvait pas ne pas aborder les conséquences de l'abandon de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, destiné à l'origine à désenclaver le Grand Ouest. Une décision qui au début de l'année a dépité et fâché nombre de chefs d'entreprises et d'élus bretons.
Dans une lettre ouverte qui lui été adressée avant sa visite dans la région, les principaux élus de la région avaient annoncé qu'ils attendaient "des engagements forts (...), des réponses concrètes et rapides" pour désenclaver leur région.
Au-delà des annonces nationales sur la PAC, l'agriculture ou des prises de position sur la Bretagne à 5 départements, les élus espéraient des engagements du chef de l'État sur les chantiers pour améliorer l'accessibilité de la Bretagne.
Emmanuel Macron a alors sorti son lot de mesures et de promesses pour "des engagements tangibles" et des investissements pour les années à venir.
Dans le domaine aérien :
- Emmanuel Macron promet de poursuivre le dévelopement du réseau d'aéroport, particulièrement à Brest où l'État sera au rendez-vous des investissements requis.
- À Rennes, l'État permettra l'extension de l'aéroport par le transfert de tout le foncier nécessaire.
- Pour les aéroports de Lorient et Quimper, il annonce un soutien financier pour améliorer la liaison avec le hub international d'Orly.
Dans le domaine ferroviaire :
- La SNCF améliore la gare de Rennes "pour fiabiliser les liaisons rapides" entre Paris et Brest. Les trains Paris - Brest en 3h17 seront multipliés contre un par semaine actuellement. "On va procéder aux investissements pour tenir cet horaire avec un cadre d'entreprise de la SNCF clarifié" a précisé le Président.
- Des améliorations de la voie ferrée au sud de Paris seront mis en service en 2021 pour éviter les ralentissements que subissent les trains en provenance de Rennes et à destination des aéroports parisiens, "ce qui permettra aussi de fiabiliser la ligne et de réduire les retards".
- Le Chef de l'État confirme la création de pôles d'échanges multimodaux à Vannes, Auray et Quimper.
- Il affirme que les engagements de l'État sur les petites lignes comme celle de Rennes - Châteaubriant et celle de Dol - Dinan - Lamballe seront tenus.
Dans le domaine routier :
- L'État confirme la mise en service de pusieurs sections à 2X2 voies de la RN 164 entre Rennes et Châteaulin au cours du quinquennat. Le Président s'engage à ce que d'ici cinq ans, la dernière section qui restera à réaliser, celle de Mûr-de-Bretagne, sera financée et fera partie d'un plan de désenclavement routier présenté prochainement par la ministre des transports.
Après avoir énoncé ces différentes garanties de l'État sur les infrastructures à venir, Emmanuel Macron a affirmé qu'il "prenait date" et qu'il "reviendrait en Bretagne avant la fin de mon mandat afin d'en rendre compte". Et d'ajouter que "les déplacements présidentiels servent à faire tenir les délais. Sinon, le quotidien fait oublier les discours".