Visite d'Emmanuel Macron : les Bretons veulent être entendus !

Le Président de la République, Emmanuel Macron vient en Bretagne le 20 et 21 juin. Transport, éoliennes en mer, mortalité des abeilles, centrale à gaz, les dossiers qui préoccupent les bretons sont nombreux. Ils souhaitent être entendus par le Président et ils le font savoir.


Ils sont de gauche comme de droite et tous ont cosigné une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron. Ils sont présidents de Région, de département, ou d'intercommunalités situées au quatre coins de la Bretagne et tous ont estimé nécessaire d'adresser une lettre ouverte au Président de la République pour demander des engagements réels pour le désenclavement de la Bretagne. Une lettre qui illustre leur impatience un an après l'élection d'Emmanuel Macron.

Près de quatre vingt élus pour le désenclavement de la Bretagne

" La Bretagne est une terre singulière, fière de son histoire et de ses cultures, à l’aise avec ses identités multiples, bretonne, républicaine et européenne. Une terre de dialogue, où tant de grands projets, de politiques publiques et d’idées sont le fruit des échanges entre les élu(e)s, les membres de la société civile et l’État en Région, dans le respect des prérogatives de chacun". C'est ainsi que commence la lettre adressée ce mardi 19 juin par près de 80 élus bretons à Emmanuel Macron.

Compte tenu de son programme, le Président semble avoir prévu d'évoquer en Bretagne les thèmatiques des énergies marines renouvelables, mais aussi de la pêche, et de l’agroalimentaire. Profitant de cette occasion, et au lendemain de l'abandon du projet de Notre-Dame-Des-Landes, les élus se font là l'écho des "revendications bretonnes en matière de décentralisation et de Pacte d’accessibilité pour continuer à lutter contre le désenclavement de la Bretagne" et font savoir qu'ils attendent des "engagements puissants".

Le texte intégral de la lettre ouverte publiée sur le compte Facebook de Yannik Bigouin, conseiller régional, adjoint à l'économie locale et au tourisme et signataire du courrier:


Et ces élus ne sont pas les seuls Bretons à interpeller le Président.

Les apiculteurs demandent au Président et au ministre de l'écologie de venir constater les dégats


Voilà des mois que les apiculteurs tentent de faire entendre leur désespoir. De très nombreux professionnels ont subi des pertes d'abeilles sans précédent et malgré les alertes et les appels à l'aide ces professionnels n'ont obtenu aucune réponse de l'état. Le 7 juin dernier ils étaient reçus au ministère de l'agriculture mais "rien de concret n'en est ressorti" déplore José Nadan, apiculteur au Faouët et organisateur du convoi mortuaire du 30 avril dernier.

A l'annonce de la venue d'Emmanuel Macron à Saint-Brieuc, ces professionnels ont adressé un courrier au Président et au Ministre de l'écologie pour les inviter à venir rencontrer François Dudal, un apiculteur de Cohiniac (dans les Côtes d'Armor) qui a perdu 280 ruches sur 360.

Ce mardi 19 juin les apiculteurs sont reçus à l'Elysée par un conseiller en agriculture du Président. Si ce rendez vous n'apporte rien de neuf ils envisagent une nouvelle action à Quimper jeudi 21 juin, jour de la venue du chef de l'État dans la préfecture du Finistère.

L'association gardez les Caps demande au Président de revenir sur l'éolien en mer en baie de Saint-Brieuc


Le déplacement d'Emmanuel Macron prévoit une première étape en baie de Saint Brieuc pour parler de transition écologique et d'environnement. A cette annonce, "Gardez les caps", qui milite pour la préservation de l'environnement naturel, marin, et littoral des baies de Saint-Brieuc et Saint-Malo, s'est empressée de réagir sur les réseaux sociaux : "La visite annoncée d’Emmanuel Macron à Erquy et Fréhel nous confirme-t-elle que l’Elysée et Matignon sont en train de revenir sur une politique hasardeuse entreprise par d’autres ?" . L'association rappelle que les promesses de l'éolien en mer en terme d'emploi n'ont pas été tenues et que les activités de pêche et l'écosystème marin sont par contre réellement en danger. Elle demande donc au Président de changer de politique et d'offrir un avenir durable au territoire.

 

Un rendez-vous au port du Légué pour faire sa fête à Macron

Les délégations costarmoricaines des organisations Solidaires, Attac, des Insoumis et F.O appellent à un rassemblement sur le port du Légué le mercredi 20 juin dès midi pour faire "la fête à Macron". Ils entendent ainsi dénoncer une politique qu'ils jugent brutale, inégalitaire et régressive. Ils appellent les citoyens à se mobiliser pour "défendre l’égalité, la justice sociale et la solidarité."

Manifestation à Landivisiau pour dire non à la centrale

L'association " Landivisiau Doit Dire Non A La Centrale" organise ce mercredi 20 Juin à partir de 11H00 un rassemblement conférence de presse devant la mairie de Landivisiau.  L'association estime que cette centrale n'a aucune utilité.

"Alors que la centrale de Montoir de Bretagne au gaz, flambante neuve ne tourne pas , ques les turbines de Dirinon et de Brennilis prévues pour les pics de froid ne tournent pas, on voudrait nous faire croire que le Finistère manque d'électricité. De qui se moque t'on  ?" affirme dans un communiqué de presse Loïc Le Pollès, représentant de l'association


" Landivisiau Doit Dire Non A La Centrale" demande l'abrogation de l'autorisation ministerielle d'exploiter la centrale à gaz de Landivisiau délivrée à Direct Energie. Une pétition en ligne a aussi été lancée :




Les PLUmés de Bretagne sollicitent une entrevue pour parler loi Littoral

Les PLUmés de Bretagne font quant eux savoir dans un tweet du 18 juin qu'ils sollicitent une entrevue au Président pour évoquer le projet de loi ELAN en cours de discussion au parlement.


Le programme détaillé de la visite du Président en Bretagne:



L'actualité "Politique" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bretagne
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité