Ils sont partis lundi du Faouët, dans le Morbihan pour rejoindre Rennes, avec leurs ruches mortes, pour montrer l'ampleur des dégâts. À cause des pesticides notamment, le taux de mortalité des abeilles est exceptionnellement élevé cette année en Bretagne. 20 000 ruches seraient mortes cet hiver.
C'est un étrange convoi qui traverse la moitié est de la Bretagne cette semaine ! Du Faouët, en centre Bretagne jusqu'à Rennes, des apiculteurs bretons transportent avec eux, des ruches mortes jusqu'à la chambre régionale d'agriculture.
Objectif : alerter sur la mortalité exceptionnellement forte des abeilles cette année : "En ouvrant mes ruches pour faire mes visites de printemps, j'ai observé des ruches pleines de miel et dépeuplées d'abeille" explique François Dudal, de Cohiniac (dans les Côtes d'Armor). Cet apiculteur en avait 360 ruches en hivernage, seules 80 sont encore vivantes, au printemps.
Plus de 80% des ruches perdues
Vendredi dernier, l'Europe a interdit trois pesticides néonicotinoïdes. Des produits « tueurs d'abeilles », selon les apiculteurs, mais le mal est fait. "C'est une petite avancée, mais je ne suis pas sûre que cela change grand chose pour l'état de nos colonies, reconnaît José Nadan, apiculteur au Faouët (dans le Morbihan). Quand on perd 80% de ses ruches, il n'y a pas d'autres possiblités de se relever sans aides extérieures. »
Un soutien financier de l'État : c'est ce que réclament ces apiculteurs qui se sentent abandonnés de tous, comme Claire Prieur, Morbihannaise à Ploërdut : « Les gens qui sont un peu plus détachés de la nature, n'ont pas le sens de la gravité du moment. On à l'impression d'être le parent pauvre de l'agriculture »
Partis lundi en convoi, depuis le Faouët, ces apiculteurs étaient rassemblés ce mardi matin à Pontivy. Vendredi, c'est à la chambre régionale d'agriculture qu'il iront tirer la sonnette d'alarme pour l'environnement, la survie de leur profession ainsi que du miel breton.
Ils sont partis lundi du Faouët, dans le Morbihan avec des ruches mortes, pour montrer l'ampleur des dégâts. À cause des pesticides notamment, le taux de mortalité des abeilles est exceptionnellement élevée cette année. Intervenants : 1) François Dudal, apiculteur à Cohiniac 2) José Nadan, apiculteur au Faouët 3) Claire Prieur, apicultrice à Ploërdut