Les principales annonces du discours d'Emmanuel Macron à Quimper

Emmanuel Macron a tenu un long discours devant les élus et les invités à Quimper, ce jeudi 21 juin. Plusieurs thèmes ont été abordés, parmi lesquels la PAC, l'accessibilité et les transports, la Bretagne à 5 départements, l'Europe... Voici un résumé. 

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Emmanuel Macron a prononcé jeudi à Quimper un nouveau type de discours, presqu'entièrement consacré à une seule région, la Bretagne, qu'il a appelée à garder "l'esprit de conquête", notamment maritime et agricole. Au second jour de sa visite, le chef de l'Etat a prononcé une longue allocution, de plus d'une heure et demie, face à des centaines d'élus bretons rassemblés sur la principale place de Quimper, interdite au public.

Il leur a proposé un "pacte breton" afin de renforcer la décentralisation de cette "région exemplaire qui réussit ce qu'elle entreprend". Voici un petit résumé du discours présidentiel.

Bretagne à 5 départements


"Un sujet dépassé". Evoquant une Bretagne que certains "voudraient élargir jusqu'à l'estuaire de la Loire", Emmanuel Macron a été interrompu par une salve d'applaudissements et n'a pu reprendre la parole qu'après quelques dizaines de secondes. Il a alors repris la parole : "Ces sujets ont aujourd'hui dépassés dans une coopération entre les régions qui est exemplaire, par les projets, par la réalité du quotidien, par ce que cherchent vos concitoyens". 

Bretagne, laboratoire de décentralisation


Emmanuel Macron a indiqué devant les élus ne pas croire en une nouvelle étape de la décentralisation ou de la recentralisation. Il leur a proposé un "pacte breton" afin de renforcer la décentralisation de cette "région exemplaire qui réussit ce qu'elle entreprend". Il a encouragé à une "décentralisation de projets". "Je veux faire de la Bretagne, un laboratoire de cette décentralisation de projets". Il a reparlé du pacte girondin, à travailler avec d'autres régions françaises. Cela induira une modification constitutionnelle et la rédaction du nouvel article 72. "La signature de ce pacte aura lieu avant l’hiver", selon le président. 

Agriculture


La PAC : "Nous avons à préparer un politique agricole commune, ce qui a été proposé par la commission européenne est inacceptable et donc ne sera pas acceptée, [sur la réduction du budget de la Politique agricole commune, qui aboutiraient selon lui à faire payer le coût du Brexit uniquement par les agriculteurs]."C'est inacceptable parce que c'est, en quelque sorte, vouloir dire à tous les paysans d'Europe, le coût du Brexit sera payé uniquement par vous", a poursuivi le chef de l'Etat. "Qu'on diminue à due proportion de la part de nos amis britanniques la part des engagements budgétaires pour les différentes politiques existantes, c'est tout à fait normal. Qu'on les diminue beaucoup plus sans aucune raison c'est inacceptable", a-t-il répété. "Je serai le défenseur d'une PAC où nous aurons clarifié notre organisation entre ce qui relève de l'Etat et des régions et je suis prêt à ce que le gouvernement confie aux régions les aides aux investissements pour la prochaine PAC, ce sera plus clair et plus efficace". 


Plan d'investissement agricole de 4 milliards d'euros "Nous devons, en Bretagne aussi, transformer en profondeur les filières. Nous devons ouvrir des abattoirs de nouvelle génération pour concilier production et bien-être animal. Quatre milliards seront mis sur un plan d'investissement agricole", affirme-t-il. "La France doit être le leader de ces grandes transformations."


Le glyphosate : "Peut-on laisser des travailleurs agricoles, des populations s'intoxiquer avec le glyphosate ?", a demandé Macron. Il faut du temps à rappeler le président. "La France a obtenu de changer les engagements européens (...) en limitant à 5 ans l'abrogation européenne (...) Il faut former, essaimer les bonnes pratiques dans les trois ans à venir, construire un chemin de responsabilité pour les 3 ans à venir".


Un plan de transport


Le président est revenu sur le dossier NDDL:  "Le projet a duré trop longtemps, il était pertinent quand il a été pensé au début (...) arrêter le projet était une bonne décision et je l'assume". Le président souhaite développer le réseau de l'aéroport de Brest, celui de Rennes sera aussi agrandi "grâce à une extension par transfert du foncier nécessaire". Pour Lorient et Quimper, il y aura, indique-t-il un soutien financier pour la liaison avec l'aéroport d'Orly. Côté ferroviaire, la SNCF va améliorer la gare de Rennes "pour fiabiliser les liaisons rapides". Il indique que les trains Paris - Brest "en 3 h 17", seront plus fréquents. L'Etat s'engage aussi, selon Emmanuel Macron à étudier l'extension de la ligne nouvelle entre Rennes et Redon. Le président promet également que la dernière section de la mise en 2x2 voies à Mur-de-Bretagne sera réalisée. "Je prends date. Je reviendrai avant la fin de mon mandat afin d'en rendre compte", a-t-il déclaré. En précisant: "les déplacements présidentiels servent à faire tenir les délais. Sinon, le quotidien fait oublier les discours". 

Dans une lettre ouverte adressée avant la visite, les principaux élus bretons avaient annoncé qu'ils attendaient "des engagements forts (...), des réponses concrètes et rapides" pour désenclaver leur région. 

La loi littoral et les énergies renouvelables



Emmanuel Macron a appelé jeudi à Quimper à réformer "avec bon sens" la loi littoral afin d'éliminer ses "aberrations", comme lui ont demandé plusieurs élus au cours de sa visite en Bretagne. "La loi littoral est une bonne loi et sera préservée, mais elle a des aberrations", a déclaré le président de la République au cours d'un discours face à des centaines d'élus bretons. "Nous avons construit une vision excessive" de cette loi, que l'"on n'arrive plus à expliquer avec bon sens". "Le tourisme littoral doit se faire dans le respect de la biodiversité (...) Mais vous n'êtes pas tombés dans le conservatisme qui fait que, tout en protégeant le littoral, plus aucun projet ne serait possible", a-t-il insisté en s'adressant aux élus. "Il faut un peu de bon sens pour aborder ce sujet (...) Il faut qu'on trouve des aménagements." Emmanuel Macron dit aussi vouloir "avancer vite" sur le développement des éoliennes flottantes au large des côtes françaises. Il a défendu les projets d'éoliennes en mer, offshore et flottantes, qu'il a évoqués hier au cap Fréhel et a aussi souligné "la qualité de la concertation à la bretonne, entre porteurs de projets et opposants".

Culture et langue bretonne


Après avoir loué le dynamisme culturel breton, en citant les grands festivals bretons, il a dit "ne pas ignorer que ce dynamisme est ancré dans un respect attentif à l'héritage breton et donc aux langues de Bretagne".  "Je souhaite qu'à travers les différents réseaux d'éducation, que nous puissions accompagner la juste place [de la langue bretonne], qu'ils s'agissent des écoles publiques, des écoles privées sous contrat ou des écoles Diwan. Chacun doit être accompagné, en trouvant les bonnes solutions, peut-être les réformes institutionnelles ou d'organisation qui permettront de péréniser ses enseignements (...) nous serons présents au rendez-vous".


L'Europe


"J'ai besoin de ces terres qui croient en l'Europe (...) Cette demande est forte et elle est vibrante. Dans les mois qui viennent, n'oubliez jamais avec force d'être des Européens, exigeants sur tout, des Européens bretons comme vous savez l'être, qui demanderont une bonne Politique agricole commune et d'être protégés contre les excès du travail détaché légitimement, qui demanderont d'avoir des territoires protégés. Mais n'oublions pas nos principes, nos valeurs, notre histoire". 

Emmanuel Macron a terminé son discours avec des mots en breton : "Bevet Breizh ! Vive la République ! Vive la France !"

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