Deux marins-pêcheurs sont jugés ce lundi 12 octobre devant le tribunal correctionnel de Quimper pour avoir décapité deux phoques, en février et mars 2019, dans la région de Concarneau.
Le procès des deux marins pêcheurs, poursuivis pour avoir tué et décapité au moins deux phoques gris dans la zone de Fouesnant au début de l’année 2019, devait avoir lieu en janvier 2020. Aucun des deux prévenus n’étant présent, il avait été reporté à ce lundi 12 octobre.
Deux corps et une tête de phoque retrouvés sur la plage
Petit rappel des faits. En février et mars 2019, des corps d’animaux sont retrouvés sur des plages de Concarneau et Trégunc. Deux corps et une tête de phoque. Le 23 février une enquête est ouverte sous l'égide du parquet de Quimper pour destruction d'espèce protégée. En avril, la brigade de gendarmerie de Concarneau lance un appel à témoins.
#Affaire des phoques décapités dans le #Finistère ? L'enquête ouverte pour "destruction d'espèce protégée" et confiée à la #GendarmerieMaritime de #Concarneau (29) permet d'identifier 2 marins. Ils ont été convoqués au tribunal. ??️Détails sur GendInfo : https://t.co/ZXnUOQY9dJ pic.twitter.com/kgdhQzrHz4
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) May 24, 2019
Parallèlement, Sea Sheperd, une ONG (organisation non gouvernementale) qui lutte pour la protection des océans, offre une récompense de 10 000 euros à toute personne qui pourrait permettre d'identifier le ou les coupables.
Quelques semaines plus tard, un marin pêcheur et un patron pêcheur sont mis en cause.
Deux phoques décapités : les coupables identifiés. Pour les gendarmes "L'appel à témoin relayé par les médias ainsi que la promesse de récompense faite par l'ONG Sea Shepherd ont été déterminants." ? Centre de soins de la faune sauvage de la LPA de Calais pic.twitter.com/ie1KianaZJ
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) May 10, 2019
Des pêcheurs qui reconnaissent partiellement les faits
Lors de son audition, le plus jeune des deux , 36 ans, reconnaît avoir capturé accidentellement plusieurs phoques. Selon le procureur de la République de Quimper, Thierry Lescouarc'h, il précise qu’il en a décapité deux et a conservé les têtes pour les naturaliser.
Pour ces faits de destruction, transport et naturalisation d’une espèce protégée, il encourt jusqu’à deux années de prison et 150 000 euros d’amende. Le second marin pêcheur, le plus âgé, est poursuivi pour des faits de complicité. Il risque jusqu’à 22 500 euros d’amende.
10 associations parmi les parties civiles
Dans cette affaires, pas moins de dix associations de protection de l’environnement et de la cause animale se sont constituées parties civiles.
Il s’agit de :
- l’Association pour la protection des animaux sauvages
- la Société de protection des animaux
- Agir pour la biodiversité
- la Société de protection animale de Cornouaille
- la Ligue pour la protection des oiseaux
- la Fondation Brigitte Bardot
- la Confédération nationale de la défense de l’animal
- l’association Stéphane Lamart
- Bretagne Vivante SEPNB
- l’association Sea Shepherd