Phoques décapités à Concarneau : deux marins-pêcheurs convoqués devant la justice

Le parquet de Quimper annonce la convocation de deux marins-pêcheurs après la découverte en février et mars dans la région de Concarneau, de deux phoques décapités


À la suite de la découverte de deux phoques décapités dans la région de Concarneau, le procureur de la République de Quimper Thierry Lescouarc'h annonce l'issue des investigations conduites par la gendarmerie maritime. Le 23 février une enquête avait été ouverte sous l'égide du parquet de Quimper pour destruction d'espèce protégée. Un marin pêcheur et un patron pêcheur sont mis en cause. 


Des pêcheurs qui reconnaissent partiellement les faits


Selon le procureur "A l'issue des investigations, il apparaissait qu'en février et mars 2019 dans des filets d'un navire de pêche local, plusieurs phoques morts étaient pêchés accidentellement." Un marin a reconnu en avoir décapité deux, et avoir conservé les têtes pour les naturaliser, ajoutant que ces pêches accidentelles n'étaient pas déclarées par le responsable du navire malgré l'obligation réglementaire en vigueur en matière d'espèces protégées. "Les faits sont partiellement reconnus par les deux personnes soupçonnées" souligne le procureur. 

Le deux marins sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Quimper le 13 janvier 2020. Le premier encourt jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende pour destruction, détention, transport, utilisation et naturalisation d'une espèce protégée. Le patron pêcheur risque une amende de 22 500 euros pour non déclaration de pêches accidentelles de mammifères marins protégés.
 
La Société de protection animale de Cornouaille et l'organisation Sea Shepherd France avaient déposé plainte à la suite de ces découvertes. Sea Shepherd avait annoncé sur Twitter une récompense de 10 000 euros pour toute information permettant d'identifier les responsables. "Nous espérons une peine exemplaire et dissuasive. Il faut faire cesser l'impunité ambiante qui règne autour de ces actes de barbarie et d'atteinte aux espèces protégées", indiquait mardi sur son site internet l'organisation.
    
    
 
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