Depuis1986, la commune de Gourin possède déjà une petite réplique de la statue New-Yorkaise en résine composite. Installée sur place pour rappeler le départ vers les Etats-Unis de nombreux habitants, elle doit être rentrée chaque hiver car trop fragile. La mairie espère la remplacer.
L'idée est donc d'installer une statue à plein temps et qui ne risque pas de se dégrader. L'opportunité se présente car un îlot avec une fontaine, place de la Victoire au coeur de la ville est actuellement en construction. Il pourrait accueillir cette nouvelle oeuvre. L'association "Bretagne TransAmerica", propriétaire de l'ancienne statue porte depuis longtemps ce projet.Cette nouvelle réplique serait cette fois-ci en bronze ciselé et patiné, d'une taille de trois mètres environ avec la flamme en bout de bras. La mairie et l'association espère profiter de l'appui des musées nationaux et s'orienter vers le moulage d'une statue, copie conforme de celle des jardins du Palais du Luxembourg à Paris. Un modèle réalisé par le sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi. Or son moule est très dégradé. Les musées nationaux semblent donc intéressés à disposer d'un nouveau moule. Ils pourraient participer pour moitié au financement de la réalisation.
Un financement participatif pour installer une nouvelle statue en bronze
D'après une première estimation, le projet gourinois (moule et fonderie) se chiffrerait à environ 66 000 euros TTC. Un montant que la ville ne peut assumer. Elle ne mettra pas d'argent sur la table mais s'est rapprochée de la plateforme de financement participatif Kengo.bzh. Le crowdfunding va durer trois mois, jusqu'au 15 septembre 2019, pour tenter d'atteindre 70% de la somme totale, sinon il s'arrêtera.
C'est la commune qui est chargée de gérer les dons pour le compte de l'association "Bretagne TransAmerica".
"Les oncles d'Amérique"
Ce projet pourra à nouveau honorer l'épopée des quelques 7 OOO habitants du centre-Bretagne qui ont, à partir du XIX siècle et lors de différentes vagues d'émigration, choisi de s'installer aux États-Unis. Gourin a massivement participé à cette aventure, devenant au fil des décennies la patrie bretonne des "oncles d'Amérique".