Armes à feu. L'affluence dans les lieux de collecte pour se débarrasser des armes non déclarées embarrassantes

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Les fusils de chasse forment le gros des armes ramenées dans le cadre de cette opération nationale
Les détenteurs d'armes se pressent, ici dans le Finistère, pour déposer les armes qu'ils détiennent le plus souvent de leurs aïeux, auprès des gendarmeries pour se mettre en conformité avec la législation. ©Y. Frohberg - S. Soviller / FTV

L'opération est d'envergure nationale. Commencée le vendredi 25 novembre, la collecte doit permettre aux 2 millions de Français qui détiennent sans titre des armes, principalement de chasse ou issues des Première et Seconde Guerres mondiales, de se mettre en règle. Et il y a foule.

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Parmi toux ceux qui attendent leur tour ce 25 novembre à Quimper, dans ce lieu de collecte, appelé "armodrome", il y a Jean-François. L'homme veut se débarrasser d'une carabine 22 long rifle et d'un révolver : "J'ai découvert cela dans un placard quand mon père est mort et je ne veux pas que mes enfants se retrouvent dans la même situation avec des armes dans la maison, sans savoir quoi en faire. Surtout que maintenant, c'est très réglementé."

Et si Jean-François est présent, c'est bien pour ne plus être hors la loi. Car la détention de telles armes est soumise à déclaration ou autorisation. Roger est, lui aussi, dans le même cas avec les fusils de chasse de son père dont il a hérité à la mort de ce dernier.

2 millions de Français détenteurs d'armes, dans l'illégalité

Et si la plupart des armes ramenées ce jour à Quimper dans ce point de collecte sont des fusils ou des carabines de chasse, il y a également des armes de la Seconde Guerre mondiale.


Car en France, comme le rappelle le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer à l'origine de cette opération d’abandon simplifié d’armes à l’État, même s'il y a près de 5 millions de détenteurs légaux d’armes, ils seraient au moins 2 millions à avoir des armes sans autorisation administrative.

Pour des raisons de sécurité publique, accidents domestiques, cambriolages ou même violences intra-familiales, il est important d'organiser la collecte de ces armes.

Claire Maynadier,

Sous-Préfète du Finistère

Une mesure de restitution simplifiée

L'avantage de cette collecte nationale pour les détenteurs illégaux, c'est qu'ils peuvent se dessaisir, sans formalités administratives, des armes et des munitions auprès des policiers et gendarmes présents sur ces "armodrome". Des armes qui seront détruites.

Mais, s’ils sont autorisés (suivant la catégorie d'arme concernée) et souhaitent conserver les armes héritées ou découvertes chez eux, des agents préfectoraux les accompagnent pour créer un compte personnel dans le système d’information sur les armes (SIA), afin de se mettre en règle.

Une semaine pour profiter de cette opération

L'opération s'étale du 25 novembre au 2 décembre. Au cours de cette semaine, les démarches effectuées sur ses lieux de collecte sont gratuites et les particuliers n’encourent aucune poursuite judiciaire ou administrative pour transport ou détention d’armes sans autorisation. 

Au-delà de cette opération nationale, l’abandon d’armes pourra également se faire auprès des commissariats de police et brigades de gendarmerie, mais "l'absence de poursuites administratives ou judiciaires pour détention ou transport illégal d’arme est uniquement valable pendant les 8 jours de l’opération spéciale" tient à préciser le ministère. 

Une collecte à domicile est par ailleurs mise en place pour les personnes à mobilité réduite ou sans moyen de transport. De même, ne seront pas acceptés les engins de guerre, les munitions de guerre (obus, grenades), les explosifs, la poudre, les artifices et les munitions de calibre égal ou supérieur à 20 mm. Dans ce cas précis, les particuliers doivent appeler leur préfecture pour organiser un enlèvement sécurisé de ces armes dangereuses.

Les sites de collecte en Bretagne

Tous les sites de collecte pour cette opération spéciale sont indiqués sur le site du ministère de l'Intérieur. 

En Bretagne, ils sont au nombre de 15 :

Côtes-d'Armor :

  • Arrondissement de Dinan : Brigade de gendarmerie de Dinan, 14 Bis Pl. Duguesclin, 22100 Dinan
  • Arrondissement de Lannion : Commissariat de Lannion, 2 Bd du Forlac'h, 22300 Lannion

  • Arrondissement de Saint-Brieuc : Brigade de gendarmerie de Loudéac, 3, avenue de Büdinger, 22600 Loudéac

Finistère :

  • Arrondissement de Brest : Brigade de gendarmerie, 14 rue Henri Dunant, 29800 Landerneau

  • Arrondissement de Chateaulin : Brigade de gendarmerie, Route de Quimper, 29520 Châteauneuf-du-Faou

  • Arrondissement de Morlaix : Brigade de gendarmerie, 33 rue de Roscoff, 29250 Saint-Pol de Léon

  • Arrondissement de Quimper : Pépinière d'entreprises, 13A, route de l'Innovation, 29000 Quimper

Ille-et-Vilaine :

  • Arrondissement de Fougères-Vitré : Brigade de gendarmerie de Vitré, 5 place du Champ de Foire, 35500 Vitré

  • Arrondissement de Redon : Brigade de gendarmerie de Redon, 6 rue de la Riaudaie, 35600 Redon

  • Arrondissement de Rennes : Hôtel de police de Rennes, 22 boulevard de la Tour d'Auvergne, 35000 Rennes

  • Arrondissement de Saint-Malo : Commissariat central de police de Saint-Malo, 22 rue du Calvaire, 35400 Saint-Malo

Morbihan :

  • Arrondissement de Lorient : COB de Languidic, Départementale 102, 56440 Languidic

  • Arrondissement de Pontivy : COB de Pontivy, 1 rue Julien Guidard, 56300 Pontivy

  • Arrondissement de Ploërmel : COB de Ploërmel, 1 rue du Mississippi, 56800 Ploërmel

  • Arrondissement de Vannes : COB de Saint-Avé, 4 rue Baudelaire, 56890 Saint-Avé

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