Louis Lagassé, l’homme d’affaires canadien condamné à trois ans de prison et 375 000 euros d'amende pour avoir détourné 30 millions d’euros, à Douarnenez (Finistère) va faire appel.
Souffrant, l'homme d'affaire canadien de 72 ans était absent lors de sa condamnation jeudi 16 janvier à trois ans de prison et 375 000 euros d'amende, pour faits de banqueroute, abus de biens sociaux et entrave au fonctionnement du comité d'entreprise. La peine est assortie "d'une interdiction définitive d'exercer une activité commerciale ou industrielle, de diriger, administrer, gérer ou contrôler une entreprise ou une société".
"Continuer de combattre pour laver son honneur"
Ce dimanche, l'avocat de Louis Lagassé, Kossi Amavi, nous a confirmé que son client allait faire appel dans les jours qui viennent de la décision du tribunal correctionnel de Quimper.
"Même si son argumentation n'a pas été retenue par la juridiction bretonne, Louis Lagassé n'entend pas pour autant cesser de combattre pour laver son honneur et continuer à clamer son innocence comme il l'a fait depuis le début de cette procédure à charge alors qu'il n'a rien fait d'autre que de tenter de pérenniser une entreprise dont l'activité était limitée par sa structure corporate et les mentalités locales, afin de la faire passer d'une usine d'assemblage mono client à un site de production multiple, générant des bénéfices" nous a lu l'avocat, extrait d'un communiqué établi avec l'homme d'affaire canadien.
Les média canadiens dont Radio Canada, ont rapporté que Louis Lagassé avait fait une conférence de presse vendredi en fin d'après-midi à Sherbrooke, sa ville. Il parlait de sa volonté de faire appel du jugement.
"Aujourd’hui, je me présente à vous, secoué par le verdict de la cour en Bretagne, a-t-il déclaré. J’ai passé toute ma vie et ma carrière à soutenir et démarrer des entreprises, créer et maintenir des emplois dans des secteurs innovants qui comportaient des risques et, contribuer à l’économie locale et régionale au meilleur de ma connaissance et de mon expérience." Et d'ajouter : "Je considère que je n’ai pas eu un procès juste et équitable".