Chevaux mutilés : deux Finistériennes écopent de six mois avec sursis pour avoir menacé deux automobilistes

Le tribunal de Quimper a condamné, ce jeudi, deux propriétaires de chevaux. Fin août, sur une route du Finistère, elles avaient arrêté et menacé avec des armes deux automobilistes qu'elles soupçonnaient de vouloir s'en prendre à leurs chevaux.

Les deux femmes, une mère et sa fille âgées respectivement à l'époque des faits de 51 et 23 ans, ont été jugées dans le cadre d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour "violence avec arme en réunion sans incapacité" et pour "immixtion dans une fonction publique".

Alors que les éleveurs et propriétaires de chevaux étaient à cran au cœur de l'été 2020, les incitations à surveiller les animaux et les routes se multipliaient sur les réseaux sociaux, avec des mises en garde de la gendarmerie contre tout dérapage.
Dans cette ambiance de mauvais western, le signalement d'une voiture et de sa plaque d'immatriculation avait circulé sur les réseaux sociaux. Deux femmes avaient franchi les limites, au risque de déclencher un drame.

 

Contrôle illégal d'automobilistes


Armées d’une machette et d’un fusil à plomb pour mener à bien leur expédition, comme l'avait précisé le procureur adjoint à l'époque des faits, la mère et sa fille avaient "contrôlé" une voiture dans la nuit du 29 au 30 août sur une route de campagne près de Rosporden, dans le centre du Finistère. 

À bord, circulaient deux autres femmes, une restauratrice et une amie, qui rentraient simplement à leur domicile après leur journée de travail. Empruntant régulièrement ce même itinéraire, c'est leur véhicule qui avait fait l'objet d'un signalement sur les réseaux sociaux. Menacées lors de ce contrôle sauvage armé, les deux victimes avaient pu s'enfuir et porter plainte à la gendarmerie.

 

Peines exemplaires


La mère et sa fille ont été condamnées chacune à six mois de prison avec sursis et font aussi l'objet d'un interdiction de port d'arme pendant trois ans. Les deux victimes ont obtenu des dommages et intérêts pour le préjudice moral subi, 800 € pour la restauratrice et 500 pour son amie.
 

Les enquêtes sur les mutilations de chevaux avancent


Début décembre 2020, la gendarmerie avait recensé au total près de 500 faits de mutilations de chevaux sur l'année, selon une source proche du dossier rapportée par l'AFP. Mais pour seulement 16% des cas, une action humaine a été établie, les trois quarts des cas étant d'origine naturelle, selon la même source. Des chiffres qui ont sérieusement affaibli l'hypothèse d'un vaste phénomène criminel.

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