Ecotaxe : les Bonnets rouges dénoncent "l'acharnement de l'Etat" contre six "lampistes"

Le collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", à l'origine du mouvement des Bonnets rouges, a dénoncé ce mercredi "l'acharnement de l'Etat" contre six exploitants et salariés agricoles condamnés en 2016 à lui verser plus de 500.000 euros pour la destruction en 2013 dans le Finistère d'un portique écotaxe.

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"L'Etat s'attaque au portefeuille de lampistes pour la reconstruction d'un portique écotaxe imaginaire", a dénoncé lors d'une conférence de presse à Quimper Thierry Merret, l'un des porte-parole de ce collectif composé d'agriculteurs, chauffeurs de poids-lourds ou salariés de l'agroalimentaire. 

Le 14 octobre 2016, cinq hommes et une femme, tous exploitants ou salariés agricoles, ont été condamnés à verser 21.971,63 euros "au titre de frais de démontage et de mise en sécurité du portique" et 500.000 euros "au titre de la remise en état du portique".

Depuis fin octobre 2021, tous font l'objet de saisies administratives sur leur compte bancaire ou sur leur salaire. "Pour nous il y a prescription", indique Thierry Merret. 

"La somme demandée c'est pour reconstruire un portique à Guiclan, mais il n'y aura jamais de portique à Guiclan puisqu'il n'y a plus d'écotaxe!" a pesté l'ancien président de la FDSEA du Finistère. 

Les faits s'étaient déroulés en août 2013. Les prévenus avaient été aperçus tenant une bâche sous laquelle opéraient ceux qui ont déboulonné et découpé les piliers du portique, le premier d'une longue série. Tous avaient affirmé qu'ils ne savaient pas ce que faisaient les personnes dissimulées sous la bâche.

"Il est inadmissible à présent de racketter des lampistes alors que l'écotaxe a été supprimée !" juge le collectif dans un communiqué. "On sent très bien que dans les campagnes sur ce dossier (...) le monde entrepreneurial gronde", a assuré François Palut, membre du collectif et président de l'Association pour le maintien de l'élevage en Bretagne (Ameb).

Si on voit que rien ne bouge on n'exclut rien, on est encore capables de mobiliser. Tout le monde à son bonnet rouge chez soi bien au chaud

Thierry Merret

Un recours demandé

Selon lui, les six personnes condamnées ont déposé un recours amiable auprès du centre des finances publiques du fait que l'action en recouvrement devait expirer le 14 octobre 2020, l'arrêt de la cour d'appel de Rennes ayant été rendu le 14 octobre 2016. 

Le principe de l'écotaxe ou taxe poids-lourd, qui avait cristallisé la colère des Bretons confrontés à des restructurations et des plans sociaux à répétition, notamment dans l'agroalimentaire, avait finalement été abandonné en octobre 2014.

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