Alors qu'il a écrasé ses adversaires lors des qualifications, les demi-finales et la finale de canoë slalom aux JO de Paris, le quimperlois Nicolas Gestin est resté toute la soirée sur un nuage, rappelant au passage que c'est grâce à sa nourrice qu'il a eu envie de se mettre au canoé, à l'âge de 7 ans.
"Je suis ravi. Je n'aurais pas pu imaginer des Jeux qui se déroulent comme cela. Gagner toutes les qualifs, les demies, gagner la finale, améliorer le temps. Même dans mes rêves, ce n'était pas comme cela". Quelques minutes après sa victoire en finale de canoë slalom aux JO de Paris, le tout jeune champion olympique ne cache pas sa joie, avec toute la simplicité qui le caractérise, au micro de notre journaliste.
Ce sont des moments qui resteront gravés à jamais.
Nicolas Gestin,Champion olympique de canoë slalom - Paris 2024
Celui qui, à 24 ans, obtient l'or pour sa première olympiade, revient également sur l'ambiance "frissonnante, vibrante", de cette journée, "des moments qui resteront gravés à jamais". Et d'ajouter : "j'ai juste envie d'en profiter et de kiffer. C'est énorme".
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Le Quimperlois a tenu à souligner la joie que lui procure la présence de ses proches et de ses amis bretons : "ils sont énormes, je suis trop content de les avoir avec moi, ça fait trop plaisir".
Héritier de Tony Estanguet
De nombreux spécialistes sportifs voient en Nicolas Gestin le digne héritier de Tony Estanguet, le patron de ces JO de Paris, et triple médaillé olympique dans la même discipline, le canoë slalom C1, en 2000, 2004 et 2012. Ce dernier, qui assisté à la course, a tenu à revenir sur l'exploit du médaillé d'or : "Nicolas a été monstrueux", "remporter les quatre manches d'un grand championnat, c'est quelque chose que je n'ai jamais réussi dans ma carrière".
"C'est grâce à ma nourrice"
À la différence de la plupart de ses partenaires en équipe de France, Nicolas Gestin n'est pas issu d'une famille impliquée de longue date dans le canoë-kayak.
Dans l'émission "Quels jeux !" diffusé ce lundi 29 juillet au soir sur France 2, en direct du Club France de ces JO de Paris, le jeune champion est revenu sur ce qui l'a poussé à se mettre au canoë dès son plus jeune âge, n'oubliant pas de parler de celle sans qui il n'aurait peut-être jamais fait du canoë : sa nourrice Jacqueline.
"Ma nourrice de Quimperlé ne faisait pas de canoë-kayak, mais son mari et ses trois enfants étaient inscrits au club de kayak de Quimperlé. Donc un jour, ils m'ont mis les fesses dans un bateau dans leur garage. A priori, je ne voulais plus en sortir. Ils ont donc pris une photo pour immortaliser ce moment. Après, ils m'ont emmené le mercredi après-midi au club pour naviguer un peu avec ses enfants. Et dès que j'ai pu, j'ai pris ma licence au club et depuis je n'ai jamais arrêté"
Et alors qu'un journaliste lui disait qu'il "devait donc beaucoup à sa nourrice", Nicolas Gestin a répondu "Je lui dois beaucoup, c'est vrai, mais aujourd'hui, je lui ai bien rendu la monnaie de sa pièce parce qu'elle était au bord et elle a bien kiffé".
Un parcours linéaire
Le céiste se fera vite un nom en Bretagne grâce à ses victoires dans les compétitions départementales et régionales. Il deviendra double champion du monde des moins de 23 ans. Il a terminé la saison 2022 avec le statut de N°1 mondial et a remporté sa première médaille en individuel dans un grand rendez-vous l'année d'après, l'argent des Mondiaux.
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