Après une banderole homophobe déployée sur une grue à Rennes, c’est un passage piéton aux couleurs arc-en-ciel qui a été vandalisé ce week-end à Quimper. La maire de la ville a saisi la justice.
Alors que se déroulaient un peu partout en France et dans le monde des "Marche des fiertés" samedi 17 juin, cette journée de rassemblement pour la défense des droits des personnes LGBTQ+ (lesbienne, gay, bisexuelle, trans, queer, intersexe, asexuel… ) a été marquée une nouvelle fois par des provocations hompohobes.
A Quimper, où le défilé avait rassemblé un millier de personnes, le passage piéton arc-en-ciel tout juste inauguré a été dégradé dans la nuit de samedi à dimanche par des jets de peinture.
"C'est navrant, on a encore beaucoup de travail à faire pour que les diversités puissent être acceptées" a réagi Anthony Carnot, de l'Association Phénix.
La Ville de Quimper porte plainte
La ville de Quimper avait été la première en France à devenir zone de liberté LGBTQIA+ en 2021 en réponse aux zones dites "sans idéologie LGBT en Pologne". Et avait connu sa première "Marche des fiertés" en 2022.
Après la dégradation du passage piéton arc-en-ciel, la maire Isabelle Assih a porté plainte ce 19 juin et saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.
"Il n'aura fallu que 48 h pour que la haine et l'homophobie montrent leurs visages, du plus sournois au plus violent," a-t-elle dénoncé sur les réseaux sociaux.
Des militants LGBTQIA + s'étaient mobilisés dimanche pour effacer les traces des dégradations avant de se rassembler sur le passage piéton.
Banderole homophobe à Rennes
A Rennes, quelques heures avant la "Marche des fiertés" dans la capitale bretonne, c'est une banderole homophobe, signée d'une croix celtique, qui avait été découverte samedi matin flottant au sommet d'une grue.
"On n'est pas surpris", avait réagi l'association Iskis centre LGBTI+ Rennes, l'une des organisatrices de la marche. "Cela fait plusieurs mois que la fachosphère s'agite."
La maire Nathalie Appéré avait dans un communiqué également fait part de son indignation.
"Cette idéologie n'est pas une simple opinion intolérante, elle est un délit. Nous n'oublions jamais la visée politique qui sous-tend ces actions : en stigmatisant des catégories de population, l'extrême droite s'attaque à la cohésion sociale, pour provoquer la peur et en tirer un bénéfice électoral."