Ce vendredi 27 janvier à Quimper, le secrétaire d’État à la Mer, Hervé Berville, rencontrait le comité départemental des pêches en fin d’après-midi. La profession est vent debout contre les conséquences du plan individuel de casse sur la filière et l'arrêt des aides pour le gazole.
Le secrétaire d'État chargé de la Mer, Hervé Berville, était dans le Finistère ce vendredi 27 janvier 2023. Il est venu évoquer la pollution aux billes de plastique et la réforme des retraites. Mais le monde de la pêche l'a également sollicité. Pour les soutenir, les élus du pays Bigouden Sud ont boycotté la réunion.
De multiples interrogations chez les pêcheurs
Les pécheurs, eux, ont finalement obtenu un rendez-vous en soirée. Yannick Calvez, président du comité départemental des pêches du Finistère, avait signifié en préambule l'inquiétude de ses collègues sur différents dossiers. Outre le PAI, (Plan d'Accompagnement Individuel) qui définit les conditions d'accès à une indemnisation pour les pêcheurs dont l'activité a été durement affectée par le Brexit, et qui enverront leur bateau à la casse, la profession veut évoquer ses difficultés face au « plan dauphin » et à la hausse du prix du gazole.
Une filière fragilisée
Localement, on regrettait l'absence de débat sur le plan de casse qui, sur les 63 bateaux bretons candidats au départ, va toucher une quarantaine de bateaux immatriculés dans le quartier du Guilvinec, premier port français de pêche artisanale. Les armateurs ont 15 jours pour valider leur choix alors que les premières conventions de casse arrivent dans les boîtes aux lettres. L'indemnité est en moyenne de 800 000 euros pour un chalutier hauturier. "Une bonne solution pour les armements en difficultés financières, mais un risque de plomber l'économie de toute une filière, du mareyage aux transporteurs, avec une perte estimée de 20 % des apports de poissons à la criée et des marins au chômage !" nous confiait Yannick Calvez.
Aides au gazole
Celui-ci a rajouté une ombre au tableau avec un autre sujet d'actualité : la fin annoncée de l'aide aux carburants pour les bateaux de pêches. La demande a été faite auprès du secrétaire d'État à la mer d'obtenir sa prolongation et le déblocage des sommes déjà promises pour le gazole qui n'ont toujours pas été versées. Dans la balance : la menace de laisser les bateaux à quai !