Une quarantaine de salariés débraie devant les usines Bolloré d'Ergué-Gabéric près de Quimper. Ils souhaitent l'ouverture de négociation sur les salaires.
"On n'avait jamais vu ça chez Bolloré à Ergué-Gabéric", s'exclame Loïc Boennec. En 25 ans de travail sur ce site près de Quimper, le délégué syndical CFDT n'a jamais vu les salariés du groupe manifester leur mécontentement sur la voie publique.
Une première donc ce mercredi 2 novembre, puisqu'une quarantaine de salariés s'est installée sur le rond-point de Pen Carn face à l'usine pour réclamer l'ouverture de négociations sur les salaires.
"On est rattrapés par l'inflation, explique le syndicaliste. On perd en pouvoir d'achat."
Les grévistes réclament 8% d'augmentation
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) se sont tenues en début d'année, mais "on n'a obtenu que 2% d'augmentation", relate Loïc Boennec. Les grévistes réclament 8% d'augmentation et ne souhaitent pas attendre les prochaines NAO prévues début 2023.
Seule la CFDT, syndicat minoritaire (et donc n'ayant pas participé aux NAO) a appelé à cesser le travail. Les autres syndicats n'ont pas souhaité se joindre à ce mouvement débuté à 5h ce mercredi matin.
Bluebus et film plastique
Les usines Bolloré du site finistérien fabriquent des films en plastique pour l'emballage et l'électronique. C'est aussi ici que les bus électriques du groupe, les Bluebus, sont assemblés.
En tout, entre 600 et 800 personnes y sont employées. Les effectifs variant selon les commandes et la nécessité de faire appel à des intérimaires.