Des militants de l'association L214 ont manifesté ce samedi 25 juin à Quimper devant l'usine Doux propriété du volailler LDC, pour réclamer l'arrêt de ce que l'ONG considère comme les "pires conditions" d'élevage intensif de poulets.
Une douzaine de militants de l'association L214 se sont rassemblés vers 12h30 devant une unité Doux située à Quimper, a indiqué la préfecture du Finistère qui n'a relevé aucun incident.
Les militants manifestaient devant cette usine du groupe LDC, propriétaire des marques Le Gaulois et Maître coq, pour demander à l'entreprise de signer la charte européenne fixant des standards pour limiter la souffrance des poulets d'élevage, préconisés par le "European Chicken Commitment (ECC)".
Sensibiliser la population aux conditions d'élevage
Les membres de L214 se sont ensuite rendus dans les rues de Quimper pour sensibiliser la population aux conditions d'élevage au sein du groupe finistérien, qui selon l'ONG possède 40% de parts du marché du poulet en France, jusqu'à 70% en comptant les marques distributeurs.
L'association demande à Doux d'abaisser le seuil d'élevage à 18 animaux par mètre carré, alors que le cadre légal autorise l'élevage de 22 volailles/m2, a indiqué à l'AFP, Léo Le Ster, un porte-parole de L214. D'après l'association animaliste, Doux s'est seulement engagé à ramener ce seuil à 20/m2.
Arrêt de l'utilisation des souches de volailles à croissance rapide
L214 demande aussi l'arrêt de l'utilisation des souches de volailles à croissance rapide, comme la "Ross 308" qui permet d'obtenir des poulets de 2 kg en 35 jours. Selon elle, les poulets nés de ces souches se retrouvent exposés à des risques élevés de crises cardiaques et maladies pulmonaires, alors qu'à l'état naturel ils peuvent atteindre 10 ans de longévité.
Vendredi L214 s'était également rassemblé devant la Société bretonne de volaille (SBV) qui abrite le siège de Doux, un abattoir et une usine, à Saint-Jean-Brévelay (Morbihan).