Après Rennes, Brest ces derniers jours, de nouveaux rassemblements contre le racisme et les violences policières ont lieu ce samedi notamment à Quimper et à Saint-Malo, pour la Bretagne. Dans le Finistère, la mobilisation du jour, initiée par la Ligue des Droits de l'Homme, a réuni 200 personnes.
En ce samedi de nouvelles manifestations sont prévues contre le racisme et les violences policières. Le plus gros défilé a lieu en début d'après-midi à Paris. Mobilisation aussi dans plusieurs villes de province, à Saint-Malo comme à Quimper, en fin de matinée à l'appel de la Ligue des Droits de l'Homme.
Violences policières en France aussi
Ils ont posé un genou à terre et ont levé le poing pendant une minute en hommage à George Floyd, Afro-américain, mort à Minneapolis. Un homme tué lors d'un contrôle de police, comme près de mille personnes chaque année aux États-Unis. Le racisme et les violences policières existent aussi en France mais dans une moindre mesure. Le rapport du défenseur des droits Jacques Toubon étaye cette triste réalité. "Plus de 80% des jeunes de 18 à 24 ans contrôlés en France, sont des personnes de couleurs, selon ce rapport" détaille Dominique Brunel, de la Ligue des Droits de l'Homme de Quimper.
"Education", c'est le mot le plus souvent proposé comme remède aux actes et aux propos racistes par les personnes rassemblées ce samedi midi. "Maladie", "poison", les manifestants n'ont pas de mots assez forts pour qualifier ce fléau encore trop présent dans notre quotidien.
Un observatoire des libertés publiques
Pour lutter contre le racisme et les violences policières la Ligue des Droits de l'Homme de Quimper va se doter d'un nouvil outil indépendant : il s'agit de créer un observatoire des libertés publiques pour recenser, entre autres, les actes racistes.
D'autres rassemblements en France
Des milliers de personnes ont ainsi manifesté ce samedi partout en France contre le racisme et les violences policières, sur fond de colère chez les forces de l'ordre et à la veille
d'une allocution du président Emmanuel Macron. A Paris, 15 000 personnes se sont mobilisées sur la place de la République, et des tensions ont éclaté. La police a tiré des gaz lacrymogènes après avoir reçu quelques projectiles, après trois heures de rassemblement statique. A Nantes, ce sont un millier de personnes qui ont défilé en fin d'après-midi.