Transat AG2R La Mondiale : trois semaines sur l'eau en duo et en Figaro

Grande classique des courses sur l'océan Atlantique, la Transat AG2R La Mondiale est une belle ligne sur un palmarès de marin. Dimanche à Concarneau (Finistère), ils seront 19 duos à prendre le départ pour rejoindre Saint-Barthélémy au termes de trois semaines intenses.

A six mois de la tant rêvée Route du Rhum, transatlantique en solitaire disputée tous les quatre ans, les navigateurs se font la main sur la Transat AG2R La Mondiale, entre Concarneau et Saint-Barthélémy, qui joue sa 14e représentation. 

Beau plateau de marins

Et cette année la course en double bi-annuelle s'est offert un beau plateau ! Des marins déjà bien ancrés dans le monde de la course au large ont choisi d'y participer, comme Thomas Ruyant et Morgan Lagravière, acteurs du dernier Vendée Globe et qui n'avaient encore jamais pris part à l'AG2R. "C'est une course importante, une référence dans la tête des sportifs. Sur un palmarès, dès qu'il y a la mention Figaro, c'est révélateur du niveau. Je ne l'avais encore jamais faite parce que je donnais la priorité à la Solitaire du Figaro mais faire du bateau sans traverser l'Atlantique en Figaro, c'est un manque. J'avais à coeur de le faire", souligne à l'AFP Lagravière, associé à Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance).

Remportée dans le passé par Le Cléac'h, Desjoyeaux, Le Cam ou Gautier


Pour Ruyant, en binôme avec Adrien Hardy (Agir Recouvrement), "c'est la grosse transat du circuit". "Elle est bien tamponnée comme une course à gagner. Ce ne sont que des grands marins qui l'ont gagnée". Et pas des moindres ! Armel Le Cléac'h, vainqueur du dernier Vendée Globe, l'a remportée deux fois (2004 et 2010). Sans parler de Michel Desjoyeaux, le tout premier en 1992 avec Jacques Caraès, de Roland Jourdain, Jean Le Cam ou encore Alain Gautier.


Des voiliers monotypes de la classe Figaro

Cette transatlantique en double se joue sur des Figaro Bénéteau 2, voiliers monotypes de la classe Figaro. Quand on aspire à être un grand marin, le cursus classique est de faire ses classes en olympisme pour ensuite accéder au circuit Figaro, puis Imoca - celui du Vendée Globe. Et quelques élus pourront atteindre la toute dernière classe, celle des maxi-trimarans Ultim. 

Préparation dans le Sud-Finistère pour la moitié de la flotte

Dans ce petit monde de la course au large, les skippers évoluent souvent ensemble. La moitié de la flotte de la transat AG2R s'est même préparée dans un esprit collectif au pôle de Port-la-Forêt. "On a ressenti sur les derniers entraînements que la tension montait, les gens étaient plus nerveux", raconte Romain Attanasio, en duo avec Pierre Rhimbault (Bretagne CMB Espoir). "L'avantage, c'est que le jour du départ on y est préparé parce qu'on l'a déjà répété quasi en temps réel".

Un duo 100% féminin

Dans le milieu de la voile on les appelles "les girls power", la seule équipe 100 % féminine de la transat. La Suisse Justine Méttraux, et la franco-allemande Isabelle Joszke, basées toutes les deux dans le Morbihan, sont inscrites au pôle Lorient grande large. Elles n'en sont pas à leur première collaboration, en 2013 déjà elles naviguaient ensemble sur le Mini-Fastnet. Un duo solide, même si les deux navigatrices ont davantage l'habitude des courses en solitaire. Ainsi, Justine décrochait l'année dernière une 7e place sur la Solitaire du Figaro, alors qu'Isabelle, elle, se prépare au prochain Vendée Globe.

Le reportage à Concarneau (29) de Maïna Sicard-Cras et Valérian Morzadec Interviews : Justine Mettraux, co-skipper Teamwork.net - Isabelle Joschke, co-skipper Teamwork.net

Départ dimanche à 13h

Le vrai départ, ce sera dimanche à 13h à Concarneau à destination de l'île de Saint-Barthélémy, soit 3 890 milles (7 205 km) via une marque de passage à La Palma (Les Canaries). Le vainqueur est attendu aux alentours du 12 mai"Vingt jours en mer, ce n'est pas rien. On sait qu'on part dans quelque chose de difficile. Une transat, c'est un terrain de jeu qu'on connaît bien, un parcours assez technique. C'est la course longue par excellence, une course de demi-fond. C'est plus une compétition qu'une aventure. Sur une transat, on connaît à peu près la météo sur tout le parcours alors la stratégie prend le pas sur le fun", relève Attanasio, qui participe pour la 5e fois à l'AG2R. Par expérience, il sait que la première semaine est technique, avec beaucoup de jeu et pas mal de rebondissements. "La semaine la plus longue est presque la dernière. Il commence à faire très chaud, la chaleur est très pénalisante parce qu'on passe beaucoup de temps dehors".
Les tenants du titre, Erwan Tabarly et Thierry Chabagny (Armor Lux - Gedimat)figurent une nouvelle fois au rang des favoris.

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