VIDÉO. Unijambiste, il parcourt la France avec ses béquilles au profit de la lutte contre le cancer

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Guy Amalfitano, athlète unijambiste, parcourt la France en 100 jours. Ici lors de son passage dans le Finistère
Le reportage de Morgane Tregouët et Christian Polet ©France 3 Bretagne

L’athlète unijambiste Guy Amalfitano s’est lancé le 17 mars d’Orthez pour un tour de France à béquilles au profit d’associations de lutte contre le cancer. Il sillonne actuellement la Bretagne. Objectif : faire 4.300 km, soit un marathon par jour.

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On le surnomme le kangourou. Guy Amalfitano, victime d'une tumeur cancéreuse au genou lorsqu'il avait 17 ans, a perdu l'usage de sa jambe droite et a été amputé. Mais cela ne l'a pas empêché de participer à trois Jeux Olympiques de 1984 à 1992.

Il souhaite faire de ce handicap, une force. Guy s'est lancé le défi de réaliser, pour la troisième fois, un tour de France en ultra trail pour récupérer des dons pour lutter contre le cancer. Il a fait étape dans le Finistère.

"Le but, ce n'est pas d'aller vite"

Son surnom, il le doit à sa technique. "J’intercale en cloche pieds dans ma course pour courir. Ça me permet de tenir une cadence assez importante et d’avancer à une vitesse allant de sept, huit, neuf, voire dix km/h". Mais pour lui, "le but, ce n'est pas d’aller vite, mais de durer sur la longueur".

S'il est impossible de dire le nombre de coups de béquille, Guy sait qu'il "y en a énormément. C'est trop difficile à calculer".

4.300 kilomètres en 100 jours

Parti de sa région il y a 26 jours, l’athlète béarnais n’a pas encore fait le tiers de son challenge : un tour de France de 4.300 km. Une épreuve intense courue 100 jours de suite.

À son 25è jours, l'athlète se sent "bien physiquement" même s'il admet que le début du parcours a été compliqué. "J'ai eu deux grosses ampoules dès les premiers jours, raconte-t-il tout en les montrant sur ses mains. Il a fallu tenir le coup durant pratiquement une dizaine de jours de souffrance, car je tapais dessus et ça remontait jusqu'en haut de l'épaule"

Pour lui, ce qui est le plus dur dans ce genre d'aventure, ce sont "les dix, quinze premiers jours, quand on démarre". "Le corps ne veut pas faire ce qu'on lui impose. Il faut être fort psychologiquement au début, après ça va mieux" continue-t-il. 

Un troisième tour de France pour l'athlète 

À 59 ans, Guy ne fait que réitérer l’exploit, car ce tour de France, il l’a déjà réalisé plusieurs fois. Il a même été plus loin en traversant le Canada d’est en ouest avec toujours les mêmes objectifs : se dépasser et récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. "Le message, c'est que quand on a envie, il faut se lancer" conclut l'athlète hors norme.

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