Une trentaine de cyclistes participent en ce moment à une sorte de tour de France, baptisé le "Sun Trip", équipés de panneaux solaires. Des panneaux qui démultiplient la force des mollets. Rencontre avec ces Géo Trouvetou passionnés de technique, de vélo et d'environnement.
Drôle d’équipage, ce jeudi, à l'ascension du Mont-Saint-Michel-de-Brasparts dans les Monts d'Arrée. Une trentaine de cyclistes d'un nouveau genre sont équipés de vélos solaires électriques. De quoi attiser la curiosité des cyclistes plus traditionnels rencontrés sur le chemin.
Ces cyclistes aventuriers parcourent actuellement un Tour de France en vélo solaire, le "Sun trip 2020", à raison de 200 à 300 kilomètres par jour, selon l'ensoleillement. Partis de Lyon le 14 juillet, ils doivent arriver à Albertville le 9 août. Ce jeudi, ils ont fait étape à Plouguerneau, dans le Finistère. Après Saint-Malo puis Paimpol en début de semaine.
La balade bretonne https://t.co/Wt2GZfL1FM via @YouTube #suntrip #TourdeFrance #velo #electricity #ElectricVehicles
— Franck DEMOSTHENE (@DEMOCHAM) July 22, 2020
Une puissance décuplée par l'énergie solaire
Ces Géo Trouvetou sont passionnés de cyclisme, de technique et concernés par l'Environnement. Chacun a construit son propre modèle de vélo. Parfois le panneau solaire est installé à l'arrière, parfois à l'avant, parfois... au-dessus.
Parmi les modèles les plus impressionnants du peloton, le vélo à panneaux orientables de Bernard Cauquil. "À 9 heures du matin, les panneaux à plat auraient rentré 100 watts/heure. Inclinés comme ils étaient, ils ont rentré 350 watts/heure. Avec mes panneaux solaires je multiplie par trois ma puissance par rapport à des panneaux qui sont fixes et horizontaux", explique ce "cycliste solaire" de Pau.
Globalement, les panneaux solaires fournissent deux à cinq fois plus d'énergie que les mollets.
Lyon-Canton à vélo!
Initialement, les participants de ce mini-tour Tour de France, au cours duquel chacun roule à son rythme, devaient relier Canton, en Chine, cet été. La Covid-19 en a décidé autrement. Ce n'est que partie remise pour ces cyclistes d'un nouveau genre qui espèrent voir se multiplier leurs petites machines. L'idée est de pouvoir faire du vélo sur de longues, très longues distances. A chaque ville-étape, les curieux viennent à la rencontre des cyclos "solaires". "On veut les faire rêver, leur montrer que faire un tour de France c'est accessible à tout un chacun", conclut l'organisateur du Sun Trip Florian Bailly.