Avec l'envolée des prix du gaz et des carburants, nombreux sont les Français qui réfléchissent à des solutions pour réduire leurs factures. Baisse du thermostat, changement d'équipement ou télétravail pour les entreprises, les alternatives ne manquent pas.
Baisser le thermostat
Diminuer son chauffage d'un degré. C'est l'une des dix solutions avancées par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) jeudi dans son plan qui vise à réduire la dépendance des pays de l'OCDE au gaz russe en réponse à l'invasion de l'Ukraine fin février.
Une solution également martelée par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, lundi chez BFMTV, appelant les Français "à faire un effort" sur leur consommation. La candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau est quant à elle allée plus loin, évoquant une diminution du chauffage de deux degrés mercredi au micro de RMC.
Outre une économie significative de gaz qui pourrait atteindre les dix milliards de mètres cubes par degré de chauffage en moins, selon l'AIE, une baisse des factures des ménages pourrait découler de cette mesure.
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) estime que cette diminution permettrait aux ménages d'économiser 7% sur leur facture.
Le choix des Pompes à chaleur (PAC)
Le système des pompes à chaleur (PAC) qui prélève des calories dans l'air, l'eau ou parfois le sol pour le transformer en chauffage a été amplement plébiscité en 2021.
Selon l'entreprise de production et de distribution d'énergie "l'énergie pour tous", 670.000 unités ont été vendues sur le territoire l'année dernière. Cette option a d'ailleurs fini de séduire Danièle de Lutzel qui réside en Bretagne. "J'habite dans un pavillon de 113 m2 construit en 1963. Il a été rénové en 2016 et à ce moment on a installé un chauffage au gaz à condensation. Nous utilisons le gaz pour le chauffage, l'eau chaude et la cuisson", a-t-elle précisé, soulignant également qu'elle possède "un poêle à bois comme chauffage d'appoint et d'agrément". À terme, elle réfléchit également à l'installation de panneaux solaires mais seulement "en complément" puisque sa maison "ne possède pas de toit côté sud".
Entre l'augmentation des factures, sa volonté de lutter contre la dépendance au gaz russe mais aussi par conscience écologique, la retraitée d'une ONG de 61 ans a pris la décision de réaliser des devis pour l'installation d'une PAC, moins contraignante selon elle que la géothermie "qui demande de creuser la moitié du jardin".
Le chauffage par géothermie
Pourtant, d'autres n'ont pas hésité à faire le choix de ce type d'installation comme Patrick, retraité de 68 ans, il y a déjà dix ans.
En 2012, au moment d'importants travaux dans sa maison située dans les Côtes-d'Armor, lui et son épouse ont fait le choix du chauffage par géothermie, une technique qui consiste à exploiter les calories que l'on retrouve naturellement dans la terre afin de chauffer son habitation. "C'est un investissement assez coûteux, environ 25.000 euros, mais comme en 2012 on parlait déjà de crise de l'énergie, on a évité le gaz, le fuel et le tout électrique", a-t-il précisé. Un coût important donc, mais qui en valait la peine, selon lui.
Grâce à ce système, dont l'entretien revient "à 150 euros environ" annuellement, le couple débourse une centaine d'euros par mois, soit environ un millier par an pour sa consommation énergétique. Un chiffre bien en deçà des 2.690 euros consacrés en moyenne par an et par ménage aux dépenses énergétiques, selon les chiffres de l'Ademe.
Télétravail et indemnités kilométriques
Maxime Scheffler, négociateur en immobilier, attend quant à lui une confirmation de la part de son employeur. Son entreprise située à Nantes devrait prolonger l'autorisation du télétravail au-delà du 14 mars, date de fin du protocole sanitaire en entreprise annoncée par le gouvernement. L'entreprise prévoit également d'octroyer des indemnités kilométriques à ses employés.
Pour le jeune homme de 24 ans et une grande majorité de ses collègues qui résident loin de leur lieu de travail, ces mesures permettront de réduire de manière significative leurs coûts.
En Bretagne, le sans-plomb 95 a dépassé la barre des 2 euros cette semaine.